Cueillette Sauvage de Printemps : Quelles Plantes Récolter en Mars ?
La cueillette sauvage de printemps peut débuter maintenant que nous sommes en mars. Le soleil brille, les oiseaux chantent et même s’il fait encore un peu frais le matin, les végétaux se réveillent doucement.
Les premiers bourgeons éclosent, les premières fleurs apparaissent, mais on trouve aussi quelques fruits à récolter !
Alors si vous aussi vous êtes fan de cueillette sauvage, je vais vous faire une petite liste des plantes à récolter au mois de mars.
Bien sûr, selon l’altitude et la zone géographique où vous vous trouvez, les plantes sauvages que je vais vous présenter ici ne seront peut-être pas encore disponible.
Aussi, cette liste de plantes sauvages à cueillir au printemps n’est pas exhaustive. Je vous rappelle qu’il y a plus de 8000 espèces végétales en France.
Mais grosso-modo en mars, vous pourrez cueillir les plantes sauvages suivantes :
ACHILLÉE MILLEFEUILLE (Achillea millefolium) : une récolte printanière facile
Commençons par la première des plantes sauvages à récolter en mars. Pour votre cueillette sauvage de printemps, il vous sera difficile de passer à côté de l’Achillée millefeuille. Cette abondante plante sauvage comestible est aussi très intéressante d’un point de vue médical.
Toutes les parties de la plante sont comestibles : tiges, feuilles, fleurs, racines, vous pouvez tout consommer ! Mais elle a un goût un peu amer alors utiliser la plutôt pour des infusions médicinales que pour la consommer en salade par exemple.
Elle reste très facile à trouver, pas qu’au printemps, mais toute l’année. En effet, c’est unes des plantes les plus communes dans l’Hémisphère Nord. Mais au mois de mars, ce sera surtout ses feuilles qui vous intéresseront pour votre récolte sauvage de printemps.
En plus, les risques de confusions entre l’Achillée millefeuille et des plantes sauvages toxiques reste très minimes ! Donc aucune raison de s’en priver.
AIL DES OURS (Allium ursinum) : une récolte de printemps dangereuse
L’ail des ours fait partie des plantes sauvages qu’on trouve au printemps. Il fait aussi partie des plantes sauvages les plus appréciés. En effet, son goût rappel celui de l’ail et l’odeur qui se dégage de ses feuilles sent pareil.
Mais attention quant à ses feuilles. Au printemps, il est encore jeune et n’est pas en fleurs. Et puisque ses feuilles ressemblent beaucoup à celles des Colchiques, Sceaux de Salomons ou même à celles du Muguet, faites attention.
L’odeur et la floraison qui aura lieu plus tard dans l’année permettra de lever les doutes. Les fleurs blanches enlèvent tous les doutes possibles.
L’ail des ours est une plante qui vaut le coup lors de vos randonnées printanières. Sa saveur reste plus délicate que celle de l’ail et il a été largement utilisé en Europe par le passé.
AJONC D’EUROPE (Ulex europaeus) une plante printanière piquante !
Vous allez très facilement reconnaître l’Ajonc d’Europe. Il ressemble aux Genêts, mais en beaucoup plus piquants. L’Ajonc d’Europe appartient lui aussi à la famille des Fabacées. Il développe aussi de belles fleurs jaunes qui colore en grande partie le littoral Atlantique.
Les fleurs de l’Ajonc d’Europe commencent à s’ouvrir en Mars. Et elles resteront ouvertes jusqu’en octobre. Vous aurez donc une floraison qui dure très longtemps.
Idéalement, vous pourrez récolter les fleurs de l’Ajonc d’Europe durant le printemps et vous en servir pour réaliser vos propres sirops, tisanes ou parfumer vos vins et liqueurs.
Attention toutefois, la cueillette sauvage de printemps ne rime pas avec « faire n’importe quoi ». L’Ajonc d’Europe contient certaines substances toxiques comme la lupinine et l’anagyrine.
Consommez donc ses fleurs avec parcimonies. Si jamais vous avez envie de découvrir les différentes espèces d’Ajoncs, j’ai fait un article sur le sujet. Par exemple, il existe l’Ajonc Nain ou l’Ajonc de Provence.
ALLIAIRE OFFICINALE (Alliaria petiolata) – superbe cueillette sauvage de printemps
L’Alliaire officinale est une de mes plantes préférées. Elle sent l’ail, mais ne fait partie de la famille de la Moutarde des champs et du Choux (Brassicacées) et non des oignons ou poireaux.
Très facilement reconnaissable en France, cette plante sauvage comestible, aromatique et médicinale se rencontre dans les forêts, les haies, les clairières et dans les bords de chemins ombragés.
En mars, vous pourrez récolter ses jeunes feuilles ainsi que ses jeunes pousses. Ses jeunes feuilles ont un doux goût d’ail et pourront très bien se marier avec vos salades sauvages.
Les jeunes tiges quant à elles, dégagent un doux goût sucré rappelant celui du chou.
Mais sachez que sa racine a un goût de radis. Enfin, ses graines peuvent s’utiliser comme condiment dans le but de créer un succédané de la moutarde.
AUBEPINES (Crataegus spp) cueillette sauvage de printemps épineuse
Votre cueillette sauvage de printemps passe aussi par les aubépines. En Mars c’est d’ailleurs le moment de récolter leurs toutes jeunes feuilles. Mais attention elles piquent ! Ces arbustes de la famille des Rosacées se protègent des herbivores avec de nombreuses épines très dures.
À peine sorties des bourgeons, elles seront toutes tendres. Vous pourrez ainsi les consommer crues dans vos salades printanières.
En France, il existe plusieurs espèces d’Aubépines dont les deux principales sont l’Aubépine Monogyne et l’Aubépine à deux styles. Difficile de faire la différence entre les deux espèces à ce moment là de l’année.
Mais aucun souci pour votre collecte, les deux espèces sont parfaitement comestibles.
BARBARÉE COMMUNE (Barbarea vulgaris) – à récolter toute l’année
Ce qui est bien avec la Barbarée commune, c’est que vous pouvez la récolter absolument toute l’année. Mais elle sera aussi présente au printemps. À cette époque, elle ne sera normalement pas en fleur, mais dans les régions au climat plus doux, vous pourrez toutefois observer ses belles petites fleurs jaunes.
En plus, on la trouve non seulement dans toute la France, mais aussi dans toute l’Europe.
La Barbarée commune est riche en vitamines C, vous pourrez la consommer crue ou cuite. Mais préférez-la cuite entre deux eaux si vous voulez réduire son amertume.
Elle reste moins bonne que la Barbarée printannière (Barbarea verna) qui elle, est beaucoup plus rare.
BENOÎTE COMMUNE (Geum urbanum) – cueillette sauvage de printemps dans les bois
Si vous habitez dans les bois ou près de bosquets, clairières et autres zones assez ombragées, vous allez probablement croiser la Benoîte commune.
Cette petite plante de la famille des Rosacées peut se consommer de différentes manières. Sa racine séchée remplace le clou de girofle. Ses feuilles servent aussi à parfumer les vins, les bières ainsi que les sauces.
Enfin, ses jeunes feuilles sont comestibles crues ou cuites. Mais vous devrez les cueillir en mars, voire avril pour éviter leur amertume. En effet, les feuilles adultes deviennent ensuite trop riches en tanins et trop astringentes.
Pour le côté médicinal, la Benoîte commune est intéressante. Ses feuilles et son rhizome sont vulnéraires et astringents. Aussi, dans la pharmacopée française, la Benoîte commune s’utilise comme antihémorragique, fébrifuge, antidiarrhéique ou encore pour soulager les maux de gorge ou les maux d’estomac.
BERCE COMMUNE (Heracleum sphondylium) – une cueillette printanière fortifiante
Heracleum sphondylium est une autre des mes plantes favorites. J’avais même fait un article pour savoir si on pouvait consommer les fruits de la Berce commune. Évidemment, les fruits de la Berce commune ne seront pas disponibles à cette période.
Mais vous pouvez récolter cette plante lors de vos sorties printanières. Ce qui est bien avec la Berce commune, c’est qu’au printemps elle commence à faire ses bourgeons floraux. Il ne vous restera plus qu’à les cueillir pour vous en servir comme condiment.
Aussi, ses feuilles sont disponibles. Encore tendres, elles peuvent se manger crues, cuites ou même être utilisées pour faire vos tisanes digestives et hypotensives. Toute la plante étant parfaitement comestible, je vous invite à la goûter et ainsi découvrir son délicat parfum de noix de coco et mandarine.
Faites attention toutefois à ne pas la confondre avec d’autres plantes de la famille des Apiacées dont elle fait partie. Certaines peuvent être très toxiques comme la Berce du Caucase ou la Grande Cigüe.
BOULEAUX (Betula sp.) – le boost santé printanier
En France, il existe plusieurs espèces de Bouleaux. Ces derniers sont très facilement reconnaissables par leur écorce blanche et leur houppier léger qui à tendance à danser au gré du vent.
Dans la Nature, on trouvera principalement le Bouleau verruqueux (Betula pendula) ainsi que le Bouleau pubescent (Betula pubescens). Il existe aussi dans les Alpes le Bouleau nain (Betula nana) mais qui est rare. Alors ne l’utiliser pas.
Chez les Bouleaux, c’est la sève qu’on va utiliser. D’autant plus qu’en mars, elle remonte depuis les racines jusque dans le reste de l’arbre. La sève de bouleau est très intéressante d’un point de vue nutritionnel et même en termes de goût. En effet, elle rappelle le sirop d’érable même si elle est moins foncée.
Enfin, les très jeunes feuilles de Bouleaux peuvent se consommer crues ou en salades. Mais on les utilisera plutôt en tisanes et infusions. Les bourgeons de bouleaux sont également très appréciés en Gemmothérapie.
BOURSE A PASTEUR (Capsella bursa-pastoris) – un goût salé et piquant
Ok, alors quand on parle de Bourse à pasteur, on parle de tout et n’importe quoi. En fait, en France, il existe plusieurs espèces qui portent le même noms. Elles sont aussi toutes comestibles, mais ici, on parlera seulement de Capsella bursa-pastoris, la plus communes d’entre elles.
Bien qu’on puisse la récolter au printemps, elle est aussi disponible toute l’année. C’est une plante vivace qu’on reconnaît facilement lorsqu’elle est en graines. Ses fruits capsules sont des siliques en forme de petits cœurs.
Mais pour une cueillette sauvage de printemps, on récoltera soit les fleurs, soit les feuilles de mars à mai. Et on peut même grappiller cette plante en été.
Niveau goût et texture, les jeunes feuilles de la rosette auront une saveur un peu piquante et légèrement salée. On peut d’ailleurs les consommer crues en salade, cuites en soupe ou utiliser les tiges broyées en infusion.
Enfin, la Bourse à pasteur est une plante médicinale utilisée depuis l’Antiquité pour son pouvoir hémostatique. Elle soigne les hémorragies, mais elle a aussi des propriétés emménagogues, diaphorétiques, veinotoniques, antiscorbutiques, astringentes, antidiarrhéiques et diurétiques.
Bref, une plante à cueillir en mars, aucune excuse !
CAROTTE SAUVAGE (Daucus carota) – cueillette sauvage de printemps savoureuse
La Carotte Sauvage fait partie des plantes sauvages françaises les plus communes qu’on puisse observer dans la Nature. On la trouve à peu près de partout tant qu’elle a du soleil et un sol plutôt sec.
On la considère souvent comme une mauvaise herbe des cultures, pourtant, c’est unes des mauvaises comestibles les plus intéressantes.
Toutes les parties de la plante peuvent s’utiliser dans la cuisine. Mais lors de votre cueillette sauvage de printemps, qui plus est en mars, seules les tiges, les racines ainsi que les jeunes feuilles seront disponibles.
Elles peuvent d’ailleurs se consommer crues ou cuites. La racine aura un goût de… carotte et les feuilles une saveur agréable de persil, mais en plus doux.
Enfin, faite bien attention à ce stade à ne pas la confondre avec d’autres plantes sauvages. Certaines espèces d’Apiacées lui ressemblent beaucoup comme la petite Ciguë ou la Grande Ciguë qui sont toutes les deux fortement toxiques.
CORNOUILLER M LE (Cornus mas) – fleurs printanières à cueillir
Le Cornouiller mâle fait partie de ses plantes qui fleurissent en mars. Ce petit arbuste appartenant à la famille Botanique des Cornacées reste toutefois assez peu répandu en France à l’état sauvage.
Aussi, veillez à ne pas le confondre avec son cousin le Cornouiller Sanguin qui a des rameaux plus rouges. Et qui est aussi beaucoup plus communs.
Quoiqu’il en soit, lorsque vous récolterez les fleurs du Cornouiller mâle en mars, vous pourrez les utiliser dans vos infusions.
Après, c’est à vous de voir si vous consommer les fleurs à cette époque de l’année ou si vous attendez qu’elles donnent les cornouilles. Les cornouilles sont les fruits du Cornouiller mâle. Elles sont très appréciées des oiseaux, mais restent comestible par l’Homme une fois blettes.
Et elles auront un petit goût de cerise.
FRAISIER DES BOIS (Fragaria vesca) – cueillette sauvage de printemps des jeunes pousses
Qui n’aime pas les fraises ? C’est peut-être un des meilleurs fruits qu’on puisse consommer. D’ailleurs, les fraises des bois ont un goût beaucoup plus agréable et prononcé que celui des fraises du commerce. Mais elles sont beaucoup plus petites.
Mais en mars, impossible de trouver du fraisier des bois déjà en fruit. Alors c’est sur les jeunes feuilles que vous devez vous rabattre. Elles sont comestibles et possèdent des vertus médicinales intéressantes.
Une tisane de feuilles de Fraisier des bois aura une action dépurative intéressante en cas de rétention d’eau, de cystite ou de calculs rénaux.
Dans le passé on utilisait même le Fraisier des bois contre les rhumatismes, crises de goutte et autres inflammations des articulations. D’autant plus efficace lorsqu’il était associé aux bourgeons de Frêne (Fraxinus excelsior).
Alors en mars, promenez-vous dans la forêt la plus proche de chez vous afin de récolter un peu de feuilles de fraisier des bois.
Toutefois, soyez attentifs pour ne pas le confondre avec les Potentilles ou le Fraisier des Indes (Duchesnea indica).
FRAMBOISIER (Rubus idaeus) – cueillette sauvage de printemps mal connue
Les framboises, tout le monde connaît, et nous sommes beaucoup à apprécier leur petit goût sucré et acidulé. Mais saviez-vous que les feuilles du Framboisier étaient aussi comestibles ?
C’est d’ailleurs le cas pour toutes les espèces de ronces. Et oui, le Framboisier (Rubus idaeus) n’est qu’une ronce après tout.
Il sera toutefois plus rare que ces cousines.
Mais si vous avez la chance d’en croiser dans la Nature, cet arbrisseau épineux mettra ses bourgeons et jeunes feuilles à votre disposition.
Les feuilles des Framboisiers sont riches vitamines, minéraux et antioxydants. Elles aident aussi à lutter contre les inflammations buccales tout en favorisant la digestion.
Il ne vous restera donc plus qu’à les cueillir en mars et à en faire des infusions. Passer cette période, les feuilles du Framboisier deviennent trop coriaces et trop riches en tanins pour être consommées.
GAILLET GRATTERON (Galium aparine) – plante printanière qui s’arroche
Si vous avez déjà joué dans la Nature avec vos amis lorsque vous étiez petits, vous avez probablement déjà utilisé le Gaillet gratteron pour faire des blagues.
Ses tiges et ses feuilles s’accrochent facilement dans les pulls et t-shirt grâce aux petits crochets qu’il possède.
Mais saviez-vous que le Gaillet gratteron était également une plante sauvage comestible et médicinale ? D’ailleurs en Mars, vous pouvez récolter ses feuilles.
C’est à cette époque de l’année que la plante a le meilleur goût. Un goût rappelant celui des petits-pois. Mais il ne faudra pas trop attendre pour la consommer, car la plante devient ensuite assez riche en silice, ce qui la rendra beaucoup moins agréable à mâcher.
Quand les jeunes pousses sont encore tendres, consommez-les crues en salades. Si elles deviennent trop rêches il faudra les cuir et les broyer afin d’en faire des soupes.
Enfin, le Gaillet gratteron est une plante hypotenseur, antispasmodique, diaphorétique, diurétique.
GRANDE BARDANE (Arctium lappa) – une sauvage printanière à récolter
La Grande Bardane est une autre plante très intéressante pour votre cueillette sauvage de printemps. Bien que toutes les parties de la plante soient comestible, en mars, elle n’aura que ses racines à vous offrir.
Cette plante herbacée annuelle, parfois biannuelle de la famille des Astéracées, possède de nombreuses propriétés favorables à la santé. Elle est d’ailleurs utilisée depuis l’Antiquité et fait partie intégrante de la pharmacopée française.
Vous pouvez aussi la confondre avec d’autres espèces de Bardane, comme la Petite Bardane (Arctium minus) sans risques.
En Mars, sa racine charnue, assez longue (jusqu’à 50 centimètres) servira en infusion afin de stimuler les organes à fonction nettoyante du corps. Ainsi elle servira à nettoyer le foie, les intestins, les reins, la vessie, ou encore la peau.
Enfin, la racine de Bardane est riche en inuline. L’inuline est un sucre que les diabétiques peuvent assimiler sans problèmes.
LIERRE TERRESTRE (Glechoma hederacea) – meilleur condiment pour la cueillette sauvage de printemps ?
Contrairement à ce que son nom semble indiquer, le Lierre terrestre (Glechoma hederacea) n’a aucun point commun avec le Lierre grimpant (Hedera helix). Ces derniers ne sont pas de la même famille.
Le Lierre terrestre appartient à la famille des Lamiacées. Il est donc un cousin de la menthe alors que le Lierre grimpant appartient à celle des Araliacées. Il existe d’autres plantes sauvages avec lesquelles on peut le confondre.
Quoiqu’il en soit, le Lierre terrestre est une plante herbacée très commune en France. On le trouve presque partout tant qu’il a un peu d’ombre et d’humidité. Il pousse souvent sous les Frênes et les Aulnes et forme des tapis végétaux denses en rampant sur le sol.
En mars, et pour votre cueillette sauvage de printemps, vous pourrez récolter les feuilles ainsi que les fleurs du Lierre terrestre.
Le Lierre terrestre est une plante puissamment aromatique. Il faudra l’utiliser comme une épice. Ce condiment libérera un parfum oscillant entre celui de la menthe, de la citronnelle et des feuilles de cassis.
Il reste très intéressant afin de parfumer les fromages crème, sorbets, infusion dans du lait. Son goût se marie d’ailleurs particulièrement bien avec le lait d’amandes.
Enfin, le Lierre terrestre est une plante médicinale très appréciée puisqu’il contient de nombreuses substances chimiques intéressantes.
MAUVE SAUVAGE (Malva sylvestris) – cueillette sauvage de printemps riche en mucilage
On l’appelle aussi Grande Mauve, Mauve Sylvestre ou encore Mauve des bois. Cette plante sauvage vivace ou biannuelle
La Mauve sauvage, est très intéressante d’un point de vue médicinal, elle a aussi une floraison remarquablement belle.
Bien qu’en mars, vous ne la trouverez pas en fleurs, ses racines et ses feuilles seront à votre disposition. Vous pourrez consommer sa racine en soupe et ses jeunes feuilles en infusions afin de bénéficier de ses nombreuses propriétés et vertus.
En effet, la Grande Mauve est une plante riche en mucilages. Elle a donc des effets adoucissants, anti-inflammatoires et anti gonflements. Elle endiguera les problèmes respiratoires en apaisant la toux, bronchites, maux de gorges ou laryngites. Surtout à une époque de l’année ou le froid matinal est encore bien présent.
Bref, une plante à cueillir en mars pour une santé de fer !
MOURON DES OISEAUX (Stellaria media) – cueillette sauvage de printemps facile
Si vous avez un potager, un petit jardin ou même des champs, vous connaissez le Mouron des oiseaux. Stellaria media de son petit nom latin est souvent considéré à tort comme une mauvaise herbe redoutable. Pourtant, c’est aussi une mauvaise herbe comestible intéressante.
Non seulement, on peut la récolter lors de vos cueillettes sauvages de printemps en mars, mais aussi tout le reste de l’année.
D’ailleurs en mars, elle vous offrira à la fois ses feuilles et ses fleurs. Elles ont un bon goût rappelant celui de la noisette lorsqu’elles sont crues. Si vous décidez de les cuir, elles auront un goût léger d’épinards.
Le Mouron des oiseaux fait partie des meilleures plantes à utiliser en salade sauvage. Notamment pour son goût agréable, mais aussi pour sa richesse en calcium, silice, magnésium, ou encore en vitamine C.
Veillez toutefois à ne pas le confondre avec d’autres espèces de Mourons comme le Mouron rouge (Lysimachia arvensis).
ORPIN CRE (Sedum acre) – une plante ultra résistante
L’Orpin âcre fait partie des plantes les plus résistantes à la sécheresse. On l’utilise d’ailleurs pour réaliser les toitures végétalisées. Il supporte très bien le chaud, le soleil et peut même pousser dans les failles des murets.
Cette toute petite plante de la famille des Crassulacées ne sera qu’à consommer avec modération. Et seules ses jeunes poussent de mars pourront être récoltées.
Les sucs de l’Orpin âcre peuvent devenir irritants. Préférez donc le récotler avec des gants. En dehors de ces petits problèmes, l’Orpin âcre reste une plante médicinale intéressante, plus qu’une plante comestible.
Il a en effet des propriétés antiscorbutiques, diurétiques, fébrifuges, apéritives, antiépilectiques, anti-inflammatoires, ou cicatrisantes.
Attention toutefois à ne pas le confondre avec d’autres espèces de Sédums pas toujours comestibles.
ORTIE (Urtica dioica) – cueillette sauvage de printemps & santé de fer
L’Ortie ! Probablement la plante la plus magique que vous pourrez cueillir en Mars. Urtica dioica, de son petit nom latin porte plusieurs noms en français. On l’appelle aussi Grande Ortie, Ortie commune ou encore Ortie dioïque.
Ce qui est bien avec cette plante, c’est qu’on la trouve absolument de partout. Dans les champs, les forêts, les jardins, les talus, les clairières ou même en berge de rivière. Le tout dans le monde entier où elle peut se montrer parfois envahissante. Mais si vous voulez savoir où poussent les orties, c’est par ici.
Cette mauvaise herbe des jardins comestible fait aussi partie des plantes médicinales les plus puissantes de la pharmacopée française.
Elle est notamment très riche en protéines ainsi qu’en sels minéraux. Ses applications médicinales sont tellement nombreuses que je ne pourrai pas les développer.
Mais au printemps, vous pourrez récolter les jeunes feuilles et jeunes pousses d’orties. Crues, finement hachées, elles sont comestibles. Vous pouvez aussi les cuir comme des légumes à la manière des épinards, les mélangez à des pommes de terre, en faire des soupes, ou même les passer à l’extracteur de jus.
Enfin, faites attention tout de même à certaines contre-indication pour l’ortie, notamment chez la femme enceinte.
P QUERETTE (Bellis perennis) – une douce cueillette sauvage de printemps.
Qui ne connaît pas la Pâquerette (Belis perennis) ? On la trouve de partout. Dans les pelouses, les champs, les jardins, les parcs des villes, dans les prairies et même en bords de chemin.
Ce qui est bien avec la Pâquerette, c’est qu’on la reconnaît facilement grâce à ses fleurs blanches et jaunes qui sont là pratiquement toute l’année. D’ailleurs, petit fun fact, les « pétales » blancs de Pâquerette que nous arrachions lorsque nous étions petits n’en sont pas. Ce sont des fleurs ligulées.
D’ailleurs petit fun fact numéro 2, ce n’est pas une fleur de Pâquerette, mais DES fleurs de Pâquerrette à chaque fois que vous en voyer une. En réalité son inflorescence est composée de centaines de petites fleurs miniscules.
Des fleurs minuscules parfaitement comestibles. Les feuilles de Pâquerettes le sont aussi. Crues ou cuites. Crues, les feuilles auront un léger goût de noisette piquante, un peu poivré.
Sa richesse en saponines ainsi qu’en flavonoïdes la rende un peu âcre. Il vous est donc conseillé de la mélanger avec d’autres plantes si vous comptez réaliser vos propres salades sauvages.
PETITE PIMPRENELLE (Sanguisorba minor) – une Plante Sauvage au Goût de Concombre
La Petite Pimprenelle (Sanguisorba minor) est une petite plante herbacée vivace appartenant à la famille des Rosacées.
Elle est aussi assez commune en Europe et en France. On la trouve un peu partout, mais elle forme rarement de grandes populations denses au même endroit. Il faudra donc vous balader un peu si vous souhaiter en récolter beaucoup.
En mars, elle vous offrira ses feuilles. Ses feuilles ont d’ailleurs un goût agréable et très caractéristique de concombre. Elle aura donc une place de choix pour agrémenter vos salades printanières.
Enfin, la Petite Pimprenelle a de nombreuses propriétés médicinales. Elle est astringente, anti-diarrhéique, diurétique, digestive et tonique.
PISSENLIT (Taraxacum sp.) – Les rois de la cueillette sauvage de printemps
Le Pissenlit, une des plantes sauvages les plus connus. Que ce soit pour son caractère de mauvaise herbe dans la pelouse, ou comme plante médicinale et comestible.
Mais beaucoup l’ignorent, il existe plus de 1200 espèces de Pissenlits dans la Nature. Donc je devrais parler de Pissenlits et non de Pissenlit. Fort heureusement, toutes les espèces de Pissenlits sont comestibles et auront des propriétés très similaires.
Toutes les parties des plants de Pissenlits sont comestibles. Racine, tige, fleurs, feuilles, bourgeons…
En Mars vous pourrez d’ailleurs récolter ses feuilles ainsi que ses fleurs. Utiliser les fleurs pour vos décorations et les feuilles pour la préparation de salades sauvages. Bon à savoir, les plants de Pissenlits pas encore en fleurs sont moins amers que les plants de Pissenlits en fleurs.
Le risque de confusion avec d’autres plantes à fleurs jaunes reste très limité. En effet, peu d’espèces sauvages de la famille des Astéracées seront vraiment toxiques. Méfiez-vous toutefois des Séneçons très communs!
Enfin, le terme de Pisse-en-lit vient du fait que les Taraxacum sp sont des plantes particulièrement diurétique.
PODAGRAIRE (Aegopodium podagraria) – récolte printanière
La Podagraire (Aegopodium podagraria) porte plusieurs noms : Égopode, Égopode Podagraire, Petit Angélique ou encore Herbe aux goutteux.
Cette plante de la famille des Apiacées pousse principalement dans les lieux frais et ombragés. On la trouvera donc dans les sous-bois, les bois et les bosquets dans lesquels elle forme de grandes colonies. Elle a tendance à être en effet envahissante.
Durant le Moyen- ge, elle a été fortement cultivée pour sa saveur délicieuse ment fine et agréable. En Mars, ce sont ses pétioles, feuilles et tiges qu’elle mettra à votre disposition.
Les jeunes feuilles, récoltées au début du printemps peuvent se consommer crues. Plus âgées, il vous faudra les cuirs. Les pétioles quant à eux sont assez fibreux, vous devrez donc les coupés en petits morceaux pour qu’ils soient plus agréables à manger.
PORCELLE ENRACINÉE (Hypochaeris radicata) – Cousine du Pissenlit à récolter au printemps
Très commune en France, mais pas forcément très connue, la Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata) fait partie des plantes sauvages comestibles qu’on peut récolter au printemps.
Cousine du Pissenlit, elle appartient à la même famille et produit, elle aussi, des fleurs jaunes en capitules. Toutefois, lorsque vous la récolterez en mars, elle ne sera pas encore en fleurs.
Sa rosette de feuilles basales est caractéristiques et la rend facilement identifiable. Durant le printemps, vous pourrez consommer ses jeunes feuilles crues en salade.
Assez fades, vous pouvez les cuir à la vapeur ou même les frire pour relever leur goût. Enfin, la Porcelle enracinée développe un meilleur goût en hiver qu’au printemps.
PRUNELLIER (Prunus spinosa) – une cueillette sauvage avec du piquant
Le Prunellier (Prunus spinosa) fait partie des arbustes sauvages les plus communs de France. On le trouve sur l’ensemble du territoire et surtout dans les haies champêtres.
Il porte aussi plusieurs noms : Prunier sauvage, Buisson noir, Pelossier, Épine-noire ou encore Prunellier commun.
Très rustique, il est aussi très épineux. Faites donc attention lors de sa cueillette. Pour votre cueillette sauvage de printemps, vous pourrez récolter plusieurs parties de cette plante :
- Bourgeons : à utiliser en macérat avec de l’alcool, de l’eau et du sirop d’agave pour le côté Antispasmodique et éliminer les toxines présentes dans l’organisme.
- Fruits: Les prunelles qui sont les fruits du Prunellier peuvent se récolter en mars afin de réaliser confitures liqueurs ou sirops. Vous pouvez d’ailleurs savoir quand et comment les prunelles sont comestibles ici.
- Jeunes feuilles : selon les régions, elles ne seront pas encore sorties, mais elles sont comestibles crues. Vous pourrez donc les ajouter à vos salades.
Si cela vous intéresse, je vous invite à vous rendre sur ma galerie photo de Prunellier afin de mieux le reconnaître.
REINE DES PRÉS (Filipendula ulmaria) – la Reine de la santé ?
La Reine des Prés (Filipendula ulmaria) est une plante sauvage comestible et médicinale fortement mellifère et relativement communes en France. Mais elle sera plutôt rare en région méditerranéenne et en Corse.
Pour votre cueillette sauvage de printemps, seules les feuilles seront disponibles. Les fleurs apparaissent bien plus tard dans l’année, à partir de juin. Vous pouvez d’ailleurs savoir quelles sont les propriétés de la Reine des prés ici.
Les feuilles sont principalement utilisées pour leurs intérêts médicinaux. Elles ont en effet des propriétés diurétiques, fébrifuges, antispasmodiques et antirhumatismales.
La Reine des prés contient aussi de nombreuses substances comme l’acide salicylique dont on tire l’Aspirine.
RENOUÉE DU JAPON (Reynoutria japonica) – une envahissante venue d’Asie
Si vous habitez près de la vallée de L’Azergues en Rhône-Alpes, vous connaissez le pouvoir envahissant de la Renouée du Japon (Reynoutria japonica).
Cette plante sauvage originaire d’Asie a été introduite en Europe où elle est classé comme une des pires plantes envahissantes. Pouvant rapidement, elle se reconnaît facilement avec des tiges rappelant celles du Bambou.
Cette grande plante de la famille des Polygonacées reste toutefois comestibles sous quelques conditions. Premièrement, éviter de la cueillir sur les lieux industriels qu’elle affectionne tant. Ainsi, vous éviterez les contaminations aux métaux lourds ou les hydrocarbures.
Aussi, seules les jeunes pousses et les jeunes feuilles sont comestibles. Enlever l’écorce pour les manger crues. Elles ont un goût un peu acide grâce à l’acide oxalique qu’elles contiennent.
Mais pas de consommation en excès, car l’acide oxalique peut provoquer des dégâts rénaux. Vous pouvez les cuir puis les passer à l’eau froide pour réduire cette propriété.
ROSIER SAUVAGE (Rosa canina) – cueillette sauvage de printemps à faire de partout
Les Rosiers sauvages (Églantiers) font partie des plantes françaises les plus communes sur notre territoire. Poussant vite et dans de nombreux écosystèmes différents, il est impossible de ne pas en croiser dans la Nature.
Bien connus pour leurs fruits, les cynorrhodons, on peut aussi consommer leurs fleurs et leurs feuilles.
Pour les fleurs, il vous pouvez les manger crues ou en faire des limonades lorsque l’été arrivera. Mais au printemps, ce seront les jeunes feuilles et les bourgeons que vous utiliserez.
Les jeunes feuilles du rosier sauvage s’utilisent en infusion, principalement pour mesdames. Elles ont des vertus calmantes sur les règles douloureuses, les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et les sautes d’humeur de la ménopause.
Et puisque c’est une plante particulièrement commune, vous n’avez aucune raison de vous en priver. Au passage, j’en profite pour vous dire qu’il existe différentes espèces de Rosiers Sauvages.
Et quand je dis différentes espèces de Rosiers Sauvage, c’est plusieurs dizaines. Près de 200 espèces au total !
TANAISIE VULGAIRE (Tanacetum vulgare) – une cueillette sauvage de printemps bonne pour les crêpes.
La Tanaisie vulgaire (Tanacetum vulgare) est une plante sauvage appartenant à la famille des Astéracées. Très commune en Europe, on la trouve facilement en France. Elle a aussi la réputation d’avoir des propriétés psychoactives et toxiques, car elle contient de la thuyone.
Malgré tout, utilisée de manière modérée, elle est médicinale. Comme l’Absinthe (Artemisia absinthium) et l’Armoise (Artemisia vulgaris), elle s’utilise comme tonique amère.
Elle a aussi des propriétés vermifuges. Elle repousse efficacement les poux, les mites et les punaises.
Utilisée avec parcimonie en cuisine, comme épice, elle donnera un parfum camphré à la préparation de pâtisseries. Crêpes, pudding, pains d’épices ou gâteaux. Enfin, vous pouvez utiliser ses feuilles pour aromatiser les vins, liqueurs, sirops ou encore vos limonades faites maison.
Si jamais ça vous intéresse, j’ai fait un article pour savoir où trouver de la Tanaisie.
Et si vous voulez devenir des experts pour trouver la Tanaisie Commune dans la Nature, je vous ai fait un article spécial à ce sujet.
TILLEULS (Tilia sp.) – une récolte printanière pour mieux dormir
En France, il existe plusieurs espèces de Tilleuls. Toutes sont comestibles, médicinales et utilisables de la même manière. Mais les deux plus communes seront le Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) et le Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos).
On les trouvera dans les forêts de feuillus à côtés de différentes espèces de Chênes, Charmes, Châtaigniers et Hêtre. Ils poussent aussi bien en berges de rivières en compagnies de différentes espèces de Peupliers et de Saules.
Lors de votre cueillette sauvage de printemps, ce seront la sève et les jeunes pousses que vous pourrez récolter. Les bourgeons à peine éclos servent aussi à traiter les bouffées de chaleur de la ménopause. Mais l’action la plus connue du Tilleul reste sont pouvoir calmant.
En effet, on se sert principalement des fleurs de Tilleul pour réaliser des infusions apaisantes et calmantes. Toutefois, en mars, les jeunes feuilles ont un goût et une texture agréable en bouche. Elles sont aussi légèrement sucrées.
TUSSILAGE PAS D’ NE (Tussilago farfara) – impossible à confondre en Mars
Le Tussilage pas d’âne (Tussilago farfara) fait partie des plantes sauvages à fleurs jaunes les plus facilement reconnaissables par les débutants au printemps.
En effet, au printemps, ils ne développent que leurs fleurs. Ils n’ont pas de feuilles. Ce qui leur donne un look un peu spécial mais très caractéristique.
Les capitaux floraux récoltés en mars peuvent se consommer crus ou cuits. Le tout de préférence en infusion, car les alcaloïdes qu’il contient ne sont pas solubles dans l’eau.
Cette plante médicinale peut toutefois être légèrement toxique. La cause aux alcaloïdes pyrroliziniques qu’elle contient. Donc on la consomme avec modération.
VIOLETTES (Viola sp.) – plantes qui annonce le printemps
Lorsqu’on voit les Violettes fleurir, on sait que le printemps arrive et que les cueillettes sauvages peuvent commencer rapidement. En Europe, il existe plus de 90 espèces de Violettes différentes.
Et elles sont toutes comestibles. La plus commune restera toutefois la Violette odorante, (Viola odorata). Mais il existe de très nombreuses espèces de Violettes ou Pensées.
Ces petites plantes très facilement reconnaissables à cette période par leurs belles fleurs violettes peuvent se consommer crues.
Les jeunes feuilles sont riches en mucilages contiennent de la vitamine A, beaucoup de vitamine C, des sels minéraux ainsi qu’en saponines.
Les fleurs quant à elles, légèrement sucrées, s’utilisent pour faire des bonbons, des sirops ou même décorer les plats. Elles ont des propriétés émollientes, expectorantes, diaphorétiques et laxatives.