Comment reconnaître le Ciste Cotonneux ? Cistus albidus ?
Amis des plantes bonjour et bienvenue dans ce nouveau cours vidéo de reconnaissance botanique. Ici, nous allons voir en quelques minutes comment reconnaître le Ciste Cotonneux – Cistus albidus. Tout simplement une des plantes de garrigue les plus communes autour du bassin méditerranéen.
Nous allons donc voir dans ce cours les éléments caractéristiques pour identifier rapidement cette plante. D’autant plus que c’est une plante médicinale très intéressante, notamment pour les problèmes de peau.
Et en fin de vidéo, nous regarderons ensemble les éventuelles confusions avec le Ciste Cotonneux.
Toutes les photos appartiennent à Monde Végétal. Si vous souhaitez les utiliser, envoyez-moi un message privé. Je vous partagerai l’image originale de meilleure qualité sans compression.
Mais avant de passer à la reconnaissance, faisons une rapide présentation de la plante.
Le Ciste Cotonneux, Cistus albidus porte déjà plusieurs noms. Ainsi, certains amoureux des plantes l’appellent Ciste Blanc ou encore Ciste Blanchâtre. Ce qui peut porter à confusions avec d’autres espèces de Cistes à fleurs blanches.
Mais on en reparle à la fin du cours !
Le Ciste Cotonneux, c’est surtout une des plantes les plus présentes dans les écosystèmes de type garrigue autour de la Méditerranée. Et on va le retrouver à la fois en Espagne et dans le Sud de la France. Ce sont d’ailleurs des deux régions où le Ciste Cotonneux est le plus communs.
Mais il sera aussi présent naturellement, dans une moindre mesure, au Portugal, en Italie, en Corse, en Sardaigne ainsi qu’en Afrique du Nord. Au niveau du Nord du Maroc et de l’Algérie.
Il fait partie des espèces les plus résistantes à la chaleur et à la sécheresse. Se contentant de sols pauvres, très calcaires, avec peu de terre et beaucoup de rocailles.
Bref, une plante particulièrement bien adaptée à la garrigue. Et vous pouvez donc retenir grossièrement que garrigue française = Ciste Cotonneux.
Et on va souvent le trouver en compagnie d’autres plantes de garrigues comme le Romarin, le Chêne Kermès, le Pistachier Térébinthe, le Buis Commun et le Nerprun Alaterne. Ou encore même en compagnie de certains arbres typiques du sud de la France comme le Pin d’Alep ou le Chêne Verts.
Et bien sûr, avec d’autres espèces de Cistes. Elles aussi très bien adaptées à ce type de milieux.
Mais alors, comment facilement le reconnaître ?
Pour commencer, le Ciste Cotonneux se présente sous la forme d’un petit buisson assez touffu. Un buisson plus ou moins grand selon les difficultés climatiques qu’il peut rencontrer.
Par exemple, dans les zones particulièrement sèches, il sera plus petit. Ayant par exemple, du mal à dépasser les 50 centimètres de hauteur.
Mais dans de meilleures zones, il peut atteindre jusqu’à 1,2 mètre de hauteur. Formant alors de véritables populations. Pouvant couvrir parfois des centaines de m2. En fait, on va très rarement le trouvé isolé, car il se reproduit facilement dans les milieux secs.
D’ailleurs, après de gros incendies, il fera partie des espèces pionnières. Les premières à coloniser le milieu, car ses graines sont adaptées pour germées suite aux feux. Donc pour lui, les incendies sont très bénéfiques.
Rapprochons-nous maintenant de notre Ciste Cotonneux et observons ses feuilles. Et vous verrez, son feuillage est un bon critère d’identification. Déjà, ce qu’il faut retenir, c’est son nom de Cotonneux.
Et en effet, si vous regardez bien, la plante possède un feuillage parsemé de petits poils. Petits poils étoilés formant une sorte de duvet tomenteux assez dense. Duvet tomenteux qu’on va à la fois retrouvé sur la face supérieure des feuilles, mais aussi sur la face inférieure de ces dernières.
Et on comprend donc tout de suite son nom de Ciste Cotonneux.
Mais ne restons pas focalisés sur les poils. La forme des feuilles aussi est importante. Et comme vous le voyez sur ces images, les feuilles du Ciste Cotonneux sont simples et entières. Avec des bords plutôt lisses, très légèrement denticulés, presque lisses en fait, mais un peu ondulés.
Vous verrez aussi lors des épisodes de grands vents, souvent du sable et de la poussière coincés entre les poils de la plante.
Niveau odeur, bien que le feuillage rappelle celui de la Sauge Officinale, il ne sent absolument rien. En réalité, toute la plante, fleur y compris est plutôt inodore. En plus de l’odeur, on peut différencier la Sauge Officinale facilement du Ciste Cotonneux grâce aux pétioles des feuilles.
Et en effet, la Sauge Officinale possède des feuilles longuement pétiolées. C’est-à-dire que les feuilles sont reliées par un pétiole, la petite tige qui relie la feuille au rameau. Alors que le Ciste Cotonneux possède des feuilles légèrement sessiles et même demi-embrassantes.
Elles n’ont donc pas de pétiole puisqu’elles sont sessiles et entourent légèrement la tige puisqu’elles sont demi-embrassantes. Enfin, on peut voir des stipules à la base de chaque feuille de Ciste Cotonneux. Ce qui n’est pas le cas de la Sauge Officinale.
En plus des feuilles, les fleurs sont aussi importantes pour reconnaître le Ciste Cotonneux et éviter les confusions.
Autant le feuillage du Ciste Cotonneux est persistant et dure toute l’année quelle que soit la saison. Autant la floraison de ce dernier est très éphémère.
Déjà, elle ne se déroule que d’avril à juin. Même si on peut voir quelques fleurs un peu avant ou un peu après. Mais surtout, c’est la durée de vie de chaque fleur qui est courte. Un peu plus d’une journée en général, guère plus.
Ses belles fleurs roses aux pétales froissées ont un aspect chiffonné assez caractéristique. Elles semblent toujours sur le point de faner. Mais elles sont facilement reconnaissables avec leurs 5 grands pétales et le centre bien jaune. Centre où on trouve le pistil bien visible au milieu ainsi que les nombreuses étamines.
Ce type d’inflorescence est typique chez les Cistacées, la famille à laquelle appartient le Ciste Cotonneux. Et si vous avez la chance de voir les fleurs du Ciste Cotonneux éclairer la garrigue de leur rose vif, vous allez voir qu’elles attirent de nombreux insectes.
Abeilles, papillons, et ici, Tropinota hirta, la Cétoine Hérissée, en train de butiner. Qui parait finalement assez petit, car les fleurs de Ciste Cotonneux mesurent entre 4 à 6 centimètres de diamètres. Et après la pollinisation des fleurs, nous allons obtenir les fruits.
Comme chez les autres espèces de Cistes, les fruits du Ciste Cotonneux sont des capsules déhiscentes. Et chez le Ciste Cotonneux, cette capsule possède 5 valves. C’est lorsque ses valves seront ouvertes que le Ciste Cotonneux propagera ses nombreuses graines.
Ici d’ailleurs, vous pouvez observer une capsule de Ciste Cotonneux ouverte. Et si vous êtes observateur, vous allez remarquer que chaque valve possède un léger duvet. Duvet qu’on retrouve aussi sur le pédoncule du fruit. La petite tige le reliant au rameau.
Maintenant que nous savons à quoi ressemble le Ciste Cotonneux, nous devons regarder ensemble quelques confusions possibles. Car avec plus de 8000 espèces de plantes présentent rien qu’en France, les confusions seront inévitables.
Et c’est d’ailleurs principalement avec les autres espèces de Ciste (Cistus) que nous pouvons confondre le Ciste Cotonneux. En France, nous pouvons confondre facilement le Ciste Cotonneux avec les espèces suivantes :
D’autres espèces comme le Ciste à feuilles de Sauge ou le Ciste Ladanière ne ressemblent pas au Ciste Cotonneux. Mais puisque ce sont d’autres Cistes, on veille à ne pas faire de confusions.
Si vous voulez aller encore plus loin, ou si vous n’habitez pas en France, je vous présente aussi quelques espèces avec lesquelles on peut confondre le Ciste Cotonneux :
Voilà, c’est tout pour moi aujourd’hui. J’espère que désormais vous serez capable de reconnaître le Ciste Cotonneux facilement. N’hésitez pas d’ailleurs à parcourir Monde Végétal pour découvrir les espèces poussant dans le mêmes milieux.
Sur ce, amis des plantes, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures botaniques.
© TOUS DROITS RÉSERVÉS PAR MONDE VÉGÉTAL.