Ravageurs & Maladies de l'Olivier
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Quelles sont les maladies de l’olivier ? Quels sont les principaux ravageurs de cet arbre ? Fumagine, Oeil de Paon, Chancre, Xylella, Psylles et bien d’autres encore. Énormément d’insectes, de champignons ou bactéries peuvent altérer la bonne santé de l’Olivier.
Découvrez donc ici comment identifier une maladie ou un ravageur de l’Olivier et bien sûr les solutions de traitements. N’oubliez pas non plus que certaines carences peuvent rappeler des symptômes de certaines maladies.
AU PROGRAMME :
cycloconium (Oeil de Paon)
Une des maladies de l'Olivier les plus visibles et faciles à reconnaître
Feuilles atteintes par l’oeil de Paon (Source)
La maladie de l’œil de Paon et assez fréquente. On l’appelle aussi Cycloconium. Et elle est provoquée par un champignon (Spilocaea oleaginum).
Cette maladie cryptogamique provoque des taches formées d’une série de cercles concentriques allant du vert au noir, puis du jaune au marron.
Pas si dangereuse que ça, cette maladie perturbe quand même la photosynthèse de l’Olivier et engendre la chute des feuilles infectées.
La production d’olives est donc réduite. Mais le traitement est simple. De simples produits fongicides viendront à bout de cette maladie généralement non mortelle pour l’Olivier.
Maladie du Plomb de l'Olivier (cercosporiose)
Une des maladies de l'Olivier les plus fréquentes
Maladie du Plomb (Source)
La cercosporiose, ou maladie du plomb fait partie des maladies de l’Olivier les plus fréquentes. C’est elle aussi une maladie liée à un champignon (Pseudocercospora cladosporioides).
Elle affecte principalement les feuilles, mais peut aussi causer des dégâts sur les fruits. Les premiers symptômes apparaissent durant l’automne au printemps et touchent les feuilles âgées de plus d’un an.
On observe alors une chlorose jaune sur la face supérieure des feuilles, qui fini par se nécroser progressivement. Notamment sur la pointe et les côtés des feuilles. Alors que la face inférieure se couvre d’un feutrage grisâtre. Puis, les feuilles tombent.
Différents traitements existent pour lutter contre la maladie du Plomb selon de dégré d’avancement : mancozèbe, krésoxim-méthyl ou encore dodine et fongicide cuprique.
Verticilliose de l'Olivier
Une des maladies de l'Olivier potentiellement mortel, à taiter avec sérieux. C'est une maladie grave.
Verticilliose de l’Olivier (Source)
La Verticilliose de l’Olivier doit être traitée rapidement, car elle fait partie des maladies potentiellement mortelles. L’Olivier y est très sensible.
C’est aussi une maladie cryptogamique assez commune. Causée par le champignon Verticillium dahliae.
La Verticilliose bloque les vaisseaux assurant la circulation de la sève. Et donc bloque les transferts. En conséquences, les branches infectées sèchent et les feuilles meurent. Les symptômes apparaissent dès la fin de l’hiver suite à un excès d’humidité et à la présence du champignon dans le sol.
Pour lutter contre la Verticilliose, il faut supprimer les plantes vectrices de la maladie. Aussi, certaines variétés d’Oliviers sont moins sensibles à cette dernière. Coupez également les branches infestées, désinfectez les outils, et limitez le travail du sol (dont les engrais azotés).
Chancre de l'Olivier
Une des maladies de l'Olivier les plus dangereuses
Chancre de l’Olivier (Source)
Il existe plusieurs types de Chancres. Ces derniers peuvent aussi bien être causés par des champignons que des bactéries. Mais concernant l’Olivier, nous avons à faire à une bactérie (Pseudomonas savastanoi).
Cette dernière profite de la moindre plaie pour infester l’arbre. Par exemple, après une taille ou branche cassée.
Le Chancre se propage assez vite et engendre la nécrose des tissus infectés. On observe alors des tâches brunes / noires sur l’écorce du tronc et des branches. On observe parfois une boursouflure avec de la sève qui coule.
Au fur et à mesure de la progression de la maladie, le tronc se creuse et l’arbre fini par mourir lorsque le chancre atteint le coeur du bois.
Cette maladie est difficile à traiter. Mais on peut toutefois avoir recours à des décoctions de prêles, de consoudes, ou des solutions à base de cuivre.
dalmaticose
Une des maladies de l'Olivier les plus dangereuses
Dalmaticose (Source)
Contrairement au Chancre ou à la Verticilliose qui sont très dangereuses pour l’Olivier, la Dalmaticose ne provoquera des dégâts que sur la récolte des olives.
La Dalmaticose survient durant l’été, avec le gros des dégâts fin août. Cette maladie est liée à l’activité de la ponte de la mouche de l’Olivier, un ravageur très commun de cet arbre.
La mouche pond dans les olives, qui sont ensuite infectées par un champignon (Botryosphaeria dothidea). Des nécroses brunes apparaissent alors sur les olives.
Ces dernières sont alors impropres à la consommation et donne un mauvais goût à l’huile.
Pour traiter la Dalmaticose, il faut empêcher la mouche de l’olivier de pondre. Grâce à des barrières minérales comme l’application d’argile verte sur les olives. Une fois la maladie déclarée, il faut utiliser des solutions à base de dodine et du Cuivristal (hydroxyde de cuivre).
FUMAGINE (moisissure fuligineuse)
Une des maladies de l'olivier les plus courantes
Dépôt caractéristique de la Fumagine (Source)
La Fumagine fait partie des maladies de l’Olivier les plus communes. Et la raison, c’est parce qu’elle survient suite à une attaque d’insectes.
Il existe plusieurs ravageurs comme les Cochenilles ou Cercopes, Psylles et autres insectes piqueurs suceurs de sève. Ces derniers piquent la plante, puis la sève s’écoule. Ensuite, plusieurs espèces de champignons se développent sur l’exsudat de sève.
On voit alors très clairement un dépôt de moisissures noirâtre se former. Cette maladie perturbe à la fois la photosynthèse et les échanges gazeux de la plante.
La maladie est rarement mortelle, mais peut affaiblir la plante et évidement ses rendements.
Pour lutter contre la fumagine de l’olivier, il faut se débarrasser au plus vite des insectes responsables des piqûres. Puis, traiter avec des solutions à base de cuivre ou tailler le gros des branches.
Xylella, la bactérie tueuse d'Oliviers
Sans doute la plus mrotelles des maladies de l'Olivier.
Symptômes Xylella (Source)
La Xylella, ou les Xylellas sont plusieurs bactéries très dangereuses pour les oliviers. Mais elles touchent aussi les Lauriers Roses, les Vignes ou encore d’autres arbres fruitiers.
Les symptômes ne sont pas toujours caractéristiques. Et il sera donc difficile d’identifier le début de la maladie. Mais cette maladie apparaît après la piqûre de certaines insectes (Cicadelles, Cigales, Cercopes).
La bactérie s’infiltre dans la plante et vient bloquer les vaisseaux de circulation de la sève de la sève brute. Elle empêche donc la plante de s’alimenter correctement.
Il résulte ensuite plusieurs symptômes comme des brûlures foliaires, dessèchement des rameaux, du houppier, puis la mort de l’arbre.
Et malhereusement, aucun traitement n’existe. C’est sans doute la plus terrible des maladies de l’olivier. Seuls l’arrachage et la destruction des plants infectés par le feu sont une solution pour éviter sa propagation.
Il faut même déclarer sa présence sur le site du gouvernement français.
Mouche de l'olivier
Un des principaux ravageurs qui provoquent plusieurs maladies de l'olivier
Mouche de l’Olivier (Source)
La Mouche de l’Olivier (Dacus olea) est bien connue des cultivateurs. Elle fait en effet partie des principaux ravageurs des cultures d’Oliviers.
En soi, elle n’est pas très dangereuse pour l’arbre. Mais lorsqu’elle pond dans les olives, elle peut considérablement altérer la récolte ou le goût de l’huile.
Elle provoque, entre autres maladies, la Dalmaticose. Toutefois, des traitements préventifs existent.
Appliquer une barrière minérale (argile verte) sur les fruits permet de limiter grandement les pontes.
Favoriser ses prédateurs naturels (oiseaux, carabes, fourmis, araignées) ou utiliser des pièges attractifs sont une bonne solution pour éviter sa prolifération.
Scolyte de l'olivier (aussi appelée Neiroun)
Un petit coléoptère ravageur qui dévore les Oliviers
Scolyte de l’Olivier (Source)
Le Scolyte de l’olivier est un petit coléoptère xylophage. C’est à dire qu’il va consommer le bois de l’Olivier.
Bien que reconnu comme faisant partie des principaux ravageurs de l’Olivier, il n’est pas non plus aussi dangereux que d’autres. Tant qu’il n’infeste pas la plante bien sûr.
Le Scolyte provoque des trous et des galeries à l’intérieur des branches et du tronc de l’Olivier. Souvent suite à un affaiblissement (sécheresse, gel).
Les branches touchées sèchent et cassent. Mais les galeries creusées permettent facilement l’identification.
Pour traiter, on commence par éliminer toutes les branches infectées. Aussi, on ne laisse pas de bois par terre, car il pourrait lui servir d’abris. Enfin, un traitement préventif à la bouillie bordelaise en mars permet d’empêcher une infestation.
Cochenilles
Parmi les ravageurs de l'Olivier, les Cochenilles sont parmi les plus communs.
Cochenille Noire de l’Olivier (Source)
Les Cochenilles sont la terreurs de nombreux jardiniers et cultivateurs. Ce sont en effet des insectes piqueurs suceurs de sève.
Il existe plusieurs espèces, mais concernant l’Olivier, les deux principales seront la Cochenille Noir de l’Olivier et la Cochenille Farineuse.
Elles attaquent à la fois les feuilles et le jeune bois. Capables de se reproduire très vite, les cochenilles peuvent envahir rapidement tout l’arbre.
En piquant la plante, de la sève coule. Et ensuite, la fumagine apparaît. Donc les cochenilles peuvent servir de facteur aggravant pour transmettre les maladies de l’olivier.
Pour les traiter, des pulvérisations à base d’huile, de pyrèthre ou encore d’alcool sont assez efficaces. À faire plusieurs fois par saison.
Psylles
Les Psylles piquent et suce la sève, transmettant alors différentes maladies de l'olivier
Psylle de l’Olivier (Source)
Les Psylles sont, elles aussi, sur la liste des ravageurs de l’Olivier. Ce sont, elles aussi, des insectes piqueurs et suceur de sève.
Et comme les Cochenilles, elles peuvent transmettre plusieurs maladies de l’Olivier. Et il en existe plusieurs espèces.
La principale reste la Psylle de l’Olivier. Les Psylles attaquent les fleurs ainsi que les jeunes feuilles.
Les symptômes rappellent un peu ceux de la Cochenille farineuse. Un dépôt cotonneux blanc se forme lorsque l’infestation commence.
Puis, si elles pullulent, les Psylles transmettent des maladies comme la Fumagine ou d’autres infections virales et bactériennes.
Pour les traiter, un simple arrosage puissant permet de détruire les larves très fragiles. Sinon, vous avez aussi les produits à base d’huile végétale à pulvériser pour les asphyxier. Favorisez aussi ses prédateurs naturels (chrysopes, coccinelles).
Teignes de l'olivier
Un ravageur des feuilles transmettant assez peu de maladies de l'olivier
Teigne de l’Olivier (Source)
La Teigne de l’Olivier (Prays oleae) est un tout petit papillon dépassant à peine 1 cm de long. Originaire d’Asie, la Teigne de l’Olivier attaquera toutes les plantes de la famille des Oléacées (Frênes, Lilas, Troènes).
Ce sont les chenilles qui attaquent les feuilles, fruits et fleurs de l’Olivier. Et 3 générations peuvent apparaître par an.
Les chenilles creusent des galeries dans les feuilles en hiver (type mineuse). Puis les fleurs sont attaquées, ce qui provoque leur avortement. Et donc la perte des olive avant récolte.
Pour lutter contre la Teigne de l’Olivier, on pulvérise une solution contaminée par une bactérie (Bacillus thuringiensis). Cette bactérie détruira les ravageurs sans porter atteinte à la plante.
Otiorhynque de l'olivier
Un ravageur des feuilles transmettant assez peu de maladies de l'olivier
Otiorhynque de l’olivier (Source)
L’Otiorhynque de l’olivier (Otiorhynchus cribricollis) fait partie des ravageurs de l’Olivier. C’est un coléoptère phytophage qui attaque les feuilles des arbres.
Il attaque aussi bien les Oliviers que les plantes de la famille des Rosacées. Comme les Rosiers.
Difficiles à voir en plein jour, leur activité est principalement nocturne. Par contre, les dégâts occasionnés sont faciles à reconnaître.
Le bord des feuilles est alors mâché et ce dernier forme comme des sortes de crénelures très caractéristiques des coléoptères de cette famille.
Ne volant pas, de simples pièges à glu sur le tronc permet d’éviter une prolifération.