FUMETERRE OFFICINALE fumaria officinalis

Fumeterre officinale (Fumaria officinalis)

Présentation rapide de la Fumeterre officinale (Fumaria officinalis)

La Fumeterre officinale, qu’on appelle aussi Pied-de-Céline, est une plante herbacée rudérale annuelle appartenant à la famille des Papavéracées, la famille du Coquelicot. On dit qu’elle est une plante médicinale permettant de soigner plusieurs maux.

Passons sans plus attendre au menu afin d’en apprendre davantage sur cette plante sauvage médicinale.

Nous savons que certains mots de Botanique peuvent en distraire plus d’un. Donc nous avons réalisé un Lexique Botanique pour vous éclairer sur certains termes qui poseraient éventuellement problème.

Enfin, vous pouvez découvrir les autres espèces de Papavéracées de France ou même la Liste des Plantes Sauvages Françaises pour les plus ambitieux d’entre vous.

Description de la Fumeterre officinale

Nous allons voir ici la description de l’appareil végétatif de la Fumeterre officinale afin de mieux la reconnaître. Nous passerons en détails les fleurs, les feuilles, les tiges et les fruits.

• Port général de la Fumeterre officinale

La Fumeterre est une plante herbacée assez basse. En effet, elle ne dépasse pas les 50 centimètres de hauteur. Elle arbore un port plutôt dressé ou diffus.

C’est-à-dire qu’on peut la croiser dressée ou plutôt étalée sur le sol. Elle semble assez fragile, pas très massive et donne un aspect léger quand on l’observe. Elle possède une couleur verte légèrement glauque. Mais elle a la particularité d’être une plante polymorphe, ce qui n’aide pas toujours pour son identification.

• Feuilles de la Fumeterre officinale

La feuille de Fumeterre officinale n’est pas une feuille simple. En effet, elle est bi-tripennatiséquée à segments étroits, oblongs-linéaires. Enfin, ses feuilles sont de couleur verte, plutôt foncées, avec de légères touches de bleu. Lorsque les tiges et les feuilles sont coupées, il n’y a aucun latex qui coule à la cassure. C’est d’ailleurs la seule espèce des Papavéracées à posséder cette caractéristique.

• Inflorescence de la Fumeterre officinale

Comme avec les autres plantes à fleurs, la Fumeterre officinale se reproduit grâce à ses fleurs. Dans son cas, elle produit des fleurs roses voire pourpre de petite taille. Elles mesurent en effet entre 6 et 8 mm. Les fleurs de cette plante sont zygomorphes. Elles se regroupent en grappes assez lâches ou denses selon les individus. Les sépales des fleurs sont ovales-lancéolés, plus larges que le pédicelle, plus étroits que la corolle, égalant environ le tiers de sa longueur.

• Fructification de la Fumeterre officinale

Comme pour les autres espèces végétales que comprend la famille Botanique des Papavéracées, la Fumeterre officinale produit un fruit de type capsule. Le fruit de cette Fumeterre est un akène. Cette capsule globuleuse, glabre, se forme à partir des carpelles, et est un peu plus large que longue à maturité.

Écologie, Climat et HABITAT de la Fumeterre officinale

Ici, nous traiterons des différents besoins écologiques liés à la Fumeterre officinale. Comme toutes les plantes, cette dernière ne peut pas vivre dans n’importe quel milieu. Il a donc besoin d’un climat, d’un type de sol et de températures précises pour vivre.

• Où trouver la Fumeterre officinale ? Dans quelles zones ?

L’aire de répartition de la Fumeterre officinale est grande, voire très grande. On la trouve en effet dans toute l’Europe, à l’exception du Grand Nord. Mais elle commence à se naturaliser en Amérique du Nord. Ainsi que dans les zones tempérées d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Inde et d’Australie.

En ce qui concerne la France, la Fumeterre officinale est une plante commune. Elle pousse principalement dans les lieux cultivés. En revanche, on trouve cette espèce plus facilement dans les régions d’Île-de-France, du Massif Central et du Sud de la France. Elle est donc moins présente en Bretagne et en Aquitaine.

• Quels sont les besoins égologiques de la Fumeterre officinale ?

La Fumeterre officinale est une plante héliophile. Elle aime donc le soleil. Elle a en effet un grand besoin de lumière. Au niveau de l’humidité atmosphérique, elle n’est pas trop gourmande, mais elle a besoin d’assez d’humidité dans l’air pour se sentir bien. Également, en ce qui concerne les températures, la Fumeterre officinale aime pousser sous un thermomètre ni trop chaud, ni trop froid.

En ce qui concerne le type de sol, la Fumeterre officinale a besoin d’un sol au pH basique. Elle n’aime donc pas l’acidité. Aussi, ce dernier doit avoir une texture plutôt argileuse, pas forcément riche en matières organiques. Mais il doit cependant donner beaucoup de nutriments à cette espèce végétale. Enfin, la Fumeterre officinale n’est pas une plante halophyte. En effet, elle ne supporte pas du tout la salinité de l’air ou de l’eau. Ainsi, on ne la trouvera jamais proche d’un littoral marin.

• Quel rôle assure cette plante sur l'environnement ?

Nous ne connaissons pas réellement le rôle écologique de Fumaria officinalis. En effet, les études quant à sa répercussion sur les milieux naturels n’offrent pas assez d’éléments pour parler précisément de son impact.

Bien que naturalisée dans des zones tempérées en dehors de son milieu d’origine, elle ne semble pas se comporter comme les autres espèces de plantes exogènes pouvant s’avérer envahissantes.

Elle demande des besoins écologiques assez ciblés. Par conséquent, elle ne peut pas offrir une concurrence forte aux autres espèces végétales indigènes. Elle ne forme pas non plus de grands foyers de population.

Enfin, nous pouvons dire sans trop de mal qu’elle a tendance à attirer les insectes pollinisateurs avec des nombreuses fleurs roses. Mais affaire à suivre sur son impact écologique.

Comment utiliser la Fumeterre officinale ?

La Fumeterre officinale est une plante médicinale connue depuis l’Antiquité. Déjà connue de Pline et de Galien pour les problèmes de foie, elle fut oubliée au Moyen- ge avant de revenir un peu plus en avant lors du siècle des Grandes Découvertes. Voyons ensemble comment utiliser la Fumeterre officinale.

• Usages Alimentaires, peut-on consommer la Fumeterre officinale ?

ATTENTION !!!!Chaque plante sauvage, même reconnue présente des dangers ! Ne consommez AUCUNE PLANTE SAUVAGE sans l’avis d’un médecin.

N’oubliez pas non plus les confusions possibles avec d’autres plantes sauvages toxiques. Aussi, même une plante sauvage comestible peut être dangereuse. En effet, des sols polués ou des animaux ont pu souiller la plante que vous voulez consommer. Nous ne prendrons aucune responsabilité si vous décidez de passer à l’action. Il ne faut pas non plus oublier les éventuelles réactions allergiques liées à certaines substances chimiques !

Comme toutes les plantes médicinales, la Fumeterre officinale peut présenter des risques. Ainsi, bien qu’étant une plante comestible, elle peut provoquer des problèmes de santé si on l’ingère en grandes quantités. Elle peut en effet provoquer des diarrhées et des difficultés respiratoires.

Aussi, faite appel à un médecin. De cette manière, vous serez plus sûrs de savoir si vous pouvez consommer cette plante. La Fumeterre officinale étant déconseillée aux personnes souffrant d’obstruction des voies biliaires, d’insuffisance hépatique ainsi que d’hypertension. Alors considérez cette plante comme une plante toxique et méfiez-vous de la quantité à ingérer.

En dehors de ça, elle peut servir comme amphocholérétique, ce qui régule le fonctionnement du foie et qui intervient sur la vésicule biliaire. Elle facilite aussi la digestion et elle limite la constipation ou les spasmes intestinaux. Enfin, facilite le drainage des toxines, permet d’atténuer les nausées des femmes enceintes. Mais il ne faut jamais dépasser 6 grammes lors des dosages. Vous avez accès à l’article de Doctissimo qui en parlen plus en détail.

• Quelles sont les substances chimiques que contient la Fumeterre officinale ?

Comme de nombreuses Papavéracées, la Fumeterre officinale contient des substances toxiques. Mais elle a aussi des substances bénéfiques. Parmi ses substances, nous pouvons noter la présence d’alcaloïdes comme la fumarine qui est le principal. Ainsi que des sels de potassium, des flavonoïdes et des tanins.

Les tanins donnent un goût plutôt amer à cette plante. Ce sont aussi des composés chimiques potentiellement toxiques lorsqu’ils sont présents en grande quantité. Rappelons que les tanins sont des substances chimiques ayant un rôle dans la défense des plantes face aux herbivores.

Les sels de potassium ne sont pas réellement toxiques pour l’Homme bien qu’en grande quantité, ils peuvent engendrer des irritations pour la peau et les yeux.

Enfin, les flavonoïdes sont une substance chimique bénéfique pour la santé. Largement présents dans les fruits et légumes, les flavonoïdes aideraient à lutter contre les maladies cardiovasculaires. Ils auraient aussi une capacité anti-oxydante. Ils ne sont toxiques qu’à partir du moment où ils sont consommés en excès.

• D'autres utilisations pour cette plante ?

Éventuellement, elle peut servir dans les jardins comme plante ornementale bien que d’autres plantes à fleurs présentent un attrait plus important pour leur floraison.

On ne peut pas vraiment l’utiliser comme fleur à bouquet car les tiges et les hampes florales ne se tiennent pas assez. De plus, elle n’apprécie pas le vent qui a tendance à casser ses tiges fragiles.

Enfin, un conseil pour les plantations : plantez vos Fumeterres au printemps, en dehors des périodes de gel. Et pensez à les regrouper assez serrés. Ainsi, vos plants se maintiendront entre eux et éviteront la casse liée aux rafales.

Risques De Confusion Avec D'autres Espèces Proches

La Fumeterre officinale est une plante médicinale connue depuis l’Antiquité. Déjà connue de Pline et de Galien pour les problèmes de foie, elle fut oubliée au Moyen- ge avant de revenir un peu plus en avant lors du siècle des Grandes Découvertes. Voyons ensemble comment utiliser la Fumeterre officinale.

• Fumaria muralis

Fumaria muralis, qu’on appelle aussi la Fumeterre des murailles a des besoins écologiques similaires et pousse aussi en France. Mais la principale différence c’est qu’elle est bien plus présente en Bretagne, région ou Fumaria officinalis n’est presque pas présente. Une autre différence réside dans les fleurs. En effet, celles de Fumaria muralis sont plus grandes et un peu plus rougeâtres que celles de Fumaria officinalis. Enfin, les nœuds présents sur les tiges de Fumaria muralis présentent une zone rouge contrairement à ceux de Fumaria officinalis.

• Fumaria capreolata

La Fumeterre grimpante porte aussi le nom de Fumeterre Blanche. Comme son nom l’indique, elle a une floraison blanche marquée même si le bout des fleurs reste rose. D’ailleurs, certains plants peut avoir les fleurs totalement roses. Bien sur ce n’est pas la seule différence avec la Fumeterre officinale. En effet, la tige de la Fumeterre grimpante est plus grande et robuste, ce qui permet à la Fumeterre grimpante d’atteindre près de 80 centimètres de haut. Soit près du double de l’autre. Aussi, les tiges de Fumaria capreolata ne comportent pas de lignes rouges comme sur celles de Fumaria officinalis. Enfin, ses feuilles, même si elles sont découpées, le sont moins que celles de la Fumeterre officinale.

• Fumaria densiflora

De loin, la Fumeterre à fleurs serrées est celle qui ressemble le plus à la Fumeterre officinale. En effet, elles ont presque les mêmes besoins écologiques si ce n’est que cette espèce préfère les sols pauvres en matières organiques. Comme son nom l’indique, ses fleurs sont serrées. La couleur et la taille de ces dernières sont très similaires, mais c’est vraiment l’aspect des fleurs serrées qui permet de faire la différence sans trop de difficultés. Aussi, cette espèce est bien plus rare à trouver en France que les autres espèces de Fumeterres. On ne la trouvera presque que dans le Centre de la France, ainsi qu’en Île-de-France et un peu dans le Sud dans le Languedoc-Roussillon.

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