Tous sur les Cynorrhodons : utilisations, recettes, vertus et bienfaits
Aujourd’hui, je vous dis tous sur les cynorrhodons. On les appelle aussi Gratte-Cul ou Gousson. Ah oui, avant de commencer, on peut aussi bien écrire CYNORRHODONS que CYNORHODONS. Donc pas d’inquiétude sur le nombre de R 😉
Pour ceux qui ne savent pas ce que sont les cynorrhodons, ce sont les (faux) fruits des Rosiers (Rosa). Ils sont comestibles, médicinaux et ce sont d’ailleurs des fruits très abondants pendant la fin d’année.
Ils ont donc un très grand intérêt, à une époque de l’année où les récoltes sauvages deviennent difficiles. Comme durant les récoltes d’hiver.
Dans ce cours, nous allons voir ensemble quelles sont les utilisations des cynorrhodons au sens large. Nous allons donc parler de recettes, de préparation, comment les manger et quels sont leurs vertus et bienfaits.
AU PROGRAMME :
- Reconnaître les cynorrhodons
- Quelques Utilisations des cynorrhodons
- Vertus & Bienfaits
- Idées de recettes
- Récolte des cynorrhodons
RECONNAÎTRE LES CYNORRHODONS
Les Cynorrhodons sont les fruits des Rosiers, mais comme il existe plusieurs espèces de Rosiers, il existe aussi plusieurs formes, couleurs et textures de Cynorrhodons.
Avant de parler des utilisations des Cynorrhodons, voyons déjà à quoi ils ressemblent.
Déjà, tous les Cynorrhodons ne se ressemblent pas. En fait, le Cynorrhodon est le nom qu’on donne au (faux) fruit des Rosiers. Et quand je parle de Rosiers, je parle bien évidemment des plantes du genre Rosa.
Par exemple, vous voyez sur ces images plusieurs types de Cynorrhodons. Ces Cynorrhodons ont des aspects plutôt différents comme vous pouvez l’observer.
Ainsi, les Cynorrhodons de Rosa canina (Églantier) ont une forme plutôt allongée. Alors que les Cynorrhodons de Rosa rugosa (Rosier Rugueux) sont plutôt ronds et gros. Enfin, la dernière image vous montre les fruits de Rosa adenochaeta, une variété ornementale de Rosier Multiflore qu’on trouve en Extrême-Orient.
Vous voyez tout de suite que ses cynorrhodons sont bien plus petits et plutôt ronds.
Au passage, si ça vous intéresse, je vous donne le lien vers les différentes espèces de Rosiers qu’on peut croiser dans la Nature. (Liste probablement non exhaustive).
MAIS GLOBALEMENT POUR RECONNAÎTRE UN CYNORRHODON :
- Ce sont des faux-fruits charnus à chair généralement rouge.
- Leur forme oscille entre l’ovale allongé, à plus ou moins globuleux (rond) selon les espèces.
- Ils contiennent du « poils à gratter » en leur sein. Ce sont en réalité des akènes (un type de fruit sec) avec des poils)
- On voit les restes desséchés des étamines et des sépales au sommet de chaque cynorrhodon.
- Ils s’observent facilement dès l’automne et restent même en place durant l’hiver.
- Certaines espèces possèdent de petites épines ou des poils sur la chaire du cynorrhodon.
CONFUSIONS AVEC D’AUTRES FRUITS ROUGES SAUVAGES :
Normalement, les Cynorrhodons sont plutôt faciles à identifier. Mais certains fruits peuvent de loin, leur ressembler si on ne prête pas attention. Certains de ces fruits sont comestibles, d’autres peuvent être toxiques.
Alors je vous ai fait une rapide liste de plantes à fruits rouges pour vous donner quelques indications. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Mais voici les espèces principales :
- Aubépine à un style (Crataegus monogyna) : L’Aubépine à un style est un petit arbuste épineux à fruits rouges de la même famille que les Rosiers (Rosa). Il produit des cenelles, ressemblant à de tout petits Cynorrhodons. Ces fruits sont comestibles.
- Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata) : L’Aubépine à deux styles est une autre espèce d’Aubépine. Donc elle appartient, elle aussi, à la famille des Rosacées. Et ses fruits, les cenelles, sont aussi assez proches des Cynorrhodons. Mais comme pour l’Aubépine à un style, les fruits de l’Aubépine à deux styles sont également comestibles.
- Azérolier (Crataegus azarolus) : On l’appelle aussi Épine d’Espagne, mais c’est aussi une Aubépine (Crataeus). Il produit donc des cenelles. Cenelles qui ressemblent aux Cynorrhodons. Ses cenelles sont comestibles et plus acidulées que les autres. Parfois, elles sont jaunes ou oranges selon les variétés.
- Alisier Blanc (Sorbus aria) : L’Alisier Blanc est un arbre de la famille des Rosacées. On le rencontre plutôt en montagne et il ne possède pas d’épines, donc il n’y a pas vraiment de confusions. Mais ses fruits, les alises, ressemblent à de petits cynorrhodons. Ses fruits sont comestibles.
- Sorbier des Oiseaux (Sorbus aucuparia) : Là aussi, nous sommes sur un arbre de la famille des Rosacées. Le Sorbier des Oiseaux produit des fruits comestibles en petites quantités, mais deviennent toxiques à haute dose. Les risques de confusions sont très limités.
- If Commun (Taxus baccata) : Très simple à différencier, car il appartient à la famille des Taxacées. Ses feuilles sont des aiguilles molles et il ressemble de loin à un Sapin. C’est une plante extrêmement toxique. Mais ses fruits rouges (arilles) sont comestibles du moment qu’on enlève la graine (mortelle).
Enfin, il existe plus de 200 espèces de Rosiers à travers le Monde. Je sais que la plupart sont comestibles. Mais il n’est pas exclu que certaines espèces soient toxiques.
QUELQUES UTILISATIONS DES CYNORRHODONS
Nous voyons ici quelques utilisations, essentiellement alimentaires.
Maintenant que nous savons comment reconnaître les cynorrhodons dans la Nature, voyons ensemble comment les utiliser.
Nous allons donc voir à la fois des utilisations alimentaires, mais aussi des utilisations médicinales. Bien sûr, ces informations sont loin d’être complètes, car il y a beaucoup à dire sur les Cynorrhodons.
Déjà, de nombreux peuples à travers le monde utilisent les fruits des Rosiers pour se nourrir.
QUELQUES UTILISATIONS DES CYNORRHODONS :
- SOUPE DE CYNORRHODONS : En Suède, c’est un plat traditionnel qu’on appelle nyponsoppa. Cette soupe de Cynorrhodons peut à la fois se servir en dessert ou en entrée. On l’appelle aussi Soupe d’églantine (églantier étant le nom du Rosier Sauvage le plus commun (Rosa canina). Je vous donne la recette dans les idées recettes 😉
- JUS DE CYNORRHODONS : les Cynorrhodons peuvent aussi se consommer sous la forme de jus. C’est une manière de garder le plus de vitamines et nutriments de ces fruits.
- THÉ DE CYNORRHODONS : le Thé de Cynorrhodons est très apprécié en Tchétchénie ou en Turquie. Mais aussi dans d’autres pays, car on peut en plus de ça, mélanger les fruits des Rosiers à d’autres plantes pour réaliser des tisanes très agréables à déguster.
- CONFITURE DE CYNORRHODONS : la Confiture de Cynorhodons est aussi une bonne manière d’utiliser ces fruits sauvages. Très sucrée, elle permet aussi de conserver facilement une récolte abondante. Aux Pays-Bas, on l’appelle rozenbotteljam.
- SIROP DE CYNORHODON : Une variante intéressant de la confiture, c’est le sirop. Vous gardez l’aspect sucré et doux du Cynorhodon, tout en ayant une bonne conservation.
- LE MANGER CRU : En plus de le préparer, on peut aussi le consommer cru. Ou cuit. Mais dès le moment de la récolte, vous pouvez le consommer immédiatement. Je vous donne plus d’explication dans les idées de recettes. C’est sans doute la manière la plus rapide de consommer ce fruit sauvage.
- PURÉE DE CYNORRHODON : On peut aussi utiliser ces fruits pour réaliser des purées sucrées. On les consommera plutôt en tant que dessert que plat principal.
- REMÈDE DE GRAND-MÈRE : en plus d’une utilisation alimentaire, les Cynorrhodons peuvent aussi s’utiliser en tant que remède naturel. Et je vous détaille tout ça dans la section « Cynorrhodons : Vertus & Bienfaits sur la Santé ». Mais pour faire rapide, ce sont des fruits très riches en vitamines C. Ils sont aussi antioxydants, diurétiques ou encore dépuratifs.
CYNORRHODONS : VERTUS & BIENFAITS SUR LA SANTÉ
Tout comme le Rosier, le Cynorrhodon possède aussi des propriétés médicinales intéressantes
J’ai évoqué rapidement avec vous l’idée des remèdes de grand-mères à base de Cynorhodons. Eh bien en fait, nous pouvons creuser cette thématique pendant des heures tellement il y a de choses à dire sur les nombreux bienfaits du Cynorrhodon.
Alors je vais faire de mon mieux pour vous présenter l’essentiel. Par contre, ce qui suit concerne surtout l’Églantier (Rosa canina). Le Rosier Sauvage le plus commun en Europe. Aussi d’autres espèces de Rosiers sont médicinales.
Et notez bien que nous ne parlons que des fruits ici. Les autres parties de la plante, comme les galles des Rosiers peuvent aussi s’utiliser à des buts médicinaux. Mais il y aurait encore bien trop de choses à dire.
Alors voyons quelles sont les propriétés santé des fruits de l’Églantier (Rosa canina)
FRUITS RICHES EN MINÉRAUX
Déjà, sans parler des utilisations médicinales, je peux vous assurer que les fruits de l’Églantier sont très intéressants d’un point de vue strictement alimentaire.
J’imagine que vous savez à quel point notre alimentation industrielle est catastrophique. Trop grasse, trop salée, trop sucrée et surtout trop pauvre en nutriments et minéraux.
Ainsi, le Cynorhodon de l’Églantier pourra répondre à certaines carences en minéraux.
MINÉRAUX CONTENUS DU CYNORHODON ET LEURS RÔLES :
- POTASSIUM : le Potassium sert au bon fonctionnement des cellules, des muscles et des nerfs. Il provient de l’alimentation. + d’infos sur le potassium dans l’organisme.
- PHOSPHORE : le Phosphore sert à la fabrication du Phosphate nécessaire à la fabrication des dents et des os. Le Phosphate sert aussi dans la mise en réserve et la libération d’énergie au sein de notre organisme.. + d’infos sur les nombreux rôles du phosphore.
- MAGNÉSIUM : le Magnésium est important pour le bon fonctionnement de notre organisme. Il sert, en autres, à la formation des os et des dents et au fonctionnement normal des nerfs et des muscles. Tout en ayant un rôle important sur certaines enzymes et dans le métabolite du potassium et du calcium. + d’infos.
- CALCIUM : On consomme du Calcium principalement via les produits laitiers. Mais on en trouve aussi dans certains fruits et légumes. Le Calcium joue un rôle important dans la formation du squelette et des dents. Mais aussi dans la coagulation sanguine, conduction nerveuse ou encore la libération d’hormones. + d’infos.
- FER : dans le Cynorrhodon, on trouve plutôt le fer non héminique. Donc il est moins bien absorber que le fer héminique provenant des viandes. Ses rôles sont nombreux : fabrication de l’hémoglobine contenue dans le sang, participation au système immunitaire, transport de l’oxygène ou encore réduire la fatigue. + d’infos sur le fer.
- SOUFRE : le Soufre favorise l’assimilation du calcium, du phosphore et du magnésium. Il participe aussi à la formation de certaines protéines comme l’insuline, le glutathion ou encore à la formation de certains sucres complexes. Il prévient aussi le vieillissement et bien d’autres encore. + d’infos sur le soufre.
- ZINC : le Zinc est un autre minéral essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Il est pourtant rare dans notre alimentation. Mais il permet de lutter contre le vieillissement, participe à la synthèse de l’ADN et des protéines, ou encore joue un rôle dans la vue, l’odorat ou le goût. + d’infos sur le zinc.
Bref, les Cynorrhodons contiennent de très nombreux minéraux essentiels pour une bonne santé. Mais ce n’est pas tout. Ils contiennent aussi des principes actifs directement intéressant pour leurs propriétés médicinales.
FRUITS RICHES EN PRINCIPES ACTIFS :
En plus des minéraux contenus dans chaque Cynorrhodon, on peut aussi parler des principes actifs. Bien sûr, nous restons sur l’Églantier (Rosa canina), le Rosier Sauvage le plus commun.
Les autres espèces de Rosiers étant probablement aussi très intéressantes d’un point de vue médicinal. Mais elles n’ont jamais été aussi étudiées que l’Églantier.
PRINCIPES ACTIFS CONTENUS DU CYNORHODON ET LEURS RÔLES :
- VITAMINE C : On l’appelle aussi Acide Ascorbique. On trouve la Vitamine C principalement dans les Agrumes et les Brocolis. Pourtant, le Cynorhodon est encore plus riche que ces derniers. On compte 426 mg pour 100 grammes. C’est presque 10 fois la quantité contenue pour 100 g d’orange.
La Vitamine C joue aussi un rôle particulièrement important dans l’organisme. Notamment dans la défense contre les infections virales et bactériennes, dans l’assimilation du fer, comme antioxydant ou encore pour protéger les parois de nos vaisseaux sanguins. + d’infos sur la Vitamine C.
Rien que cette vertus vous donnera envie de manger le Cynorrhodon. D’autant plus qu’ils ont un petit goût acidulé comme vous allez le voir, en raison de la présence de nombreux acides différents.
- ACIDE CITRIQUE : C’est un acide qu’on retrouve aussi en grande quantité dans les Citrons. C’est le E330 du commerce. Sert comme conservateur et régulateur d’acidité. Il aide aussi à combattre les radicaux libres. Il aurait donc des vertus antioxydantes. On lui note aussi un effet alcalinisant (pas radicalement prouvé) + d’infos.
- ACIDE MALIQUE : C’est un acide qu’on trouve surtout dans les pommes et poires. Il sert plutôt comme exhausteur de goût, aide à la récupération musculaire ou encore donne de l’énergie (tonique, pas excitant. + d’infos.
- ACIDE QUINIQUE : C’est un acide qu’on trouve dans le Café ou le Quinquina. Il a une activité astringente, et sert notamment dans la production de certains médicaments. + d’infos.
- ACIDE GALLIQUE : On trouve un peu d’Acide Gallique dans les fruits des Rosiers. Mais il est particulièrement abondant dans les galles des Rosiers ou des Chênes. On le trouve aussi en abondance dans les Châtaignes crues et le Clou de Girofle. Précurseur de la synthèse de la mescaline, il sert pourtant pour ses propriétés antitumorales (contre les cancers) et antioxydantes. Selon les doses, il peut devenir pro-oxydant. + d’infos.
- TANINS : Les Rosiers ne sont pas les plantes les plus riches en tanins. Mais leurs fruits et leurs feuilles en contiennent. Les tanins ont la particularité d’être astringents et de resserrer les tissus et muqueuses. + d’infos.
- PECTINE : On trouve de la Pectine dans les agrumes et les pommes. Mais aussi dans les Cynorhodons. Elle a plusieurs rôles, mais elle permet de réduire la toxicité de certains métaux lourds lors de son passage dans l’appareil digestif. + d’infos.
PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DES CYNORRHODONS
Avec toutes les bonnes choses qu’ils contiennent, on peut dire assez facilement que les Cynorrhodons sont un véritable atout santé. Ils vous offrent vitamines, acides et minéraux.
Ils sont donc :
- ANTISCORBUTIQUE : permettent de lutter contre le scorbut grâce à la vitamine C qu’ils contiennent.
- TONIQUE : comme il contient beaucoup de vitamines et de minéraux, il vous aide à vous sentir en forme et plein d’énergie, sans pour autant vous exciter comme le Thé ou le Café.
- CURE PRINTANIÈRE : puisqu’on trouve les Cynorrhodons d’automne à fin hiver, on peut s’en servir comme cure printanière histoire de bien commencer l’année.
- PRÉVENTION DES MALADIES HIVERNALES : en automne, les Cynorhodons servent dans des cures automnales pour prévenir des rhumes, des grippes et autres maladies communes à l’arrivée de l’hiver.
- AIDE LE FOIE ET LE SYSTÈME DIGESTIF : les fruits des Rosiers Sauvages sont légèrement dépuratifs et astringents. Ils soignent les irritations gastriques, les diarrhées ou encore préviennent certains types de lithiases.
- CICATRISATION : La Vitamine C + les tanins qu’ils contiennent permettent une meilleure cicatrisation des tissus. D’un côté, ils resserrent les muqueuses grâce aux tanins (et sont donc efficaces contre les diarrhées. De l’autre, la Vitamine C sert dans le processus de cicatrisation (propriétés hémostatiques).
Enfin, on prête aussi aux Cynorrhodons d’autres vertus. Comme de servir contre les douleurs arthrosiques, la goutte ou encore les sciatiques.
Mais ces propriétés ne semblent pas être prouvées d’un point de vue scientifique. Elles sont simplement considérées dans l’usage de la médecine populaire.
IDÉES DE RECETTES AVEC LES CYNORRHODONS
Je partage avec vous quelques idées de recettes simples à mettre en place, mais il en existe évidemment beaucoup d’autres
Maintenant que vous connaissez tous les bienfaits des Cynorrhodons, il est temps de passer une étape. Et cette étape se trouve dans votre cuisine. Je partage donc avec vous plusieurs recettes à base de Cynorrhodons qui pourraient vous intéresser.
Ces recettes sont simples, mais plutôt bonnes et faciles à réaliser. Bien sûr, il existe de nombreuses recettes à base de Cynorrhodons, donc n’hésitez pas à consulter sur différents sites.
Mais voici mes 3 méthodes préférées pour consommer les fruits des Rosiers :
MANGER LES CYNORRHODONS CRUS :
La première méthode est la plus simple. Elle ne demande aucun matériel, et elle est très rapide. Comment manger des Cynorrhodons crus ? Et bien je vous explique tout.
Premièrement, être dans la bonne période de l’année. C’est-à-dire après les premières gelées. Non pas que les Cynorrhodons ne soient pas comestibles avant, mais c’est plus simple de les consommer après les premières gelées.
La raison : parce que le froid ramollit leur chaire. Ils sont donc plus simples à extraire.
Quoiqu’il en soit, pour manger des Cynorrhodons, il faut vous débarrasser des akènes à l’intérieur. Les sortes de graines velues qui sont en réalité les véritables fruits. Les poils les rendent irritants.
Pour vous en débarrasser, il vous suffit de couper en deux le Cynorrhodon et de les enlever en grattant soit avec le doigt, soit avec une petite cuillère.
Une fois cette opération terminée, vous pouvez consommer vos Cynorrhodons. Vous découvrirez alors le goût doux, sucré et acidulé des Cynorrhodons.
PS : peur de salir vos vêtements ? Pas de panique, contrairement aux plantes qui donnent des mûres, les Rosiers ne salissent pas vraiment. En effet, les Cynorrhodons ne donnent pas beaucoup de jus.
RECETTE DE SOUPE DE CYNORRHODON :
Vous vous rappelez du Nyponsoppa ? Vous savez, la soupe Suédoise de Cynorrhodon. Et bien voici la recette facile à mettre en place.
INFOS PRATIQUES
- Recette pour 4 personnes
- 30 minutes de préparation
- Pas difficile à réaliser
- Très peu chère
INGRÉDIENTS
100 g de cynorrhodons séchés • 1 litre d’eau • 1 cuillère à soupe de fécule de pomme de terre • 40 g de sucre.
Je précise que vous avez soit déjà acheté vos cynorrhodons déjà séchés. Soit, vous les avez séchés vous-même en prenant soin d’enlever les akènes et les poils irritants.
DÉROULÉ DE LA RECETTE
Commencez par mettre les écorces de cynorrhodons à tremper quelques heures dans ½ litre d’eau. Eau à température ambiante.
Faites-les ensuite cuire dans la même eau jusqu’à ce que les cynorrhodons deviennent tendres. C’est-à-dire au bout de 20 à 30 minutes. Réduisez ensuite vos cynorrhodons en purée au mixer et passer à la passoire pour enlever les gros grumeaux.
Puis, portez à ébullition le reste de l’eau, délayer la fécule de pomme de terre dans un peu d’eau froide. Verser dans l’eau en battant et porter à nouveau à ébullition.
Ajouter la purée d’églantines et le sucre en remuant bien pour homogénéiser votre préparation. Après, il vous suffit de vérifier l’assaisonnement et laisser refroidir.
Enfin, vous pouvez déguster.
RECETTE DE CONFITURE D’ÉGLANTINE :
La confiture d’églantine est en réalité de la confiture de Cynorrhodons. Et c’est une des recettes les plus simples à réaliser. Elle a aussi le gros avantage du goût doux, sucré et acidulé du fruit, combiné à une grande capacité de conservation.
INFOS PRATIQUES
- Recette pour 4 personnes
- 2 h 30 de préparation (1 h de préparation + 1 h 30 de cuisson). Comptez aussi 1 semaine de macération.
- Pas très difficile à réaliser
- Peu chère à réaliser
INGRÉDIENTS
1 kg de sucre environ • 1 citron bien mûr • 1 bouteille de vin blanc • 1 kg d’églantine (cynorrhodon).
Pensez aussi au matériel, comme un Chinois, une balance ou encore un récipient comme un saladier. Ou encore n’importe quel autre matériel de stockage (pots en verre par exemple).
DÉROULÉ DE LA RECETTE
Commencez par couper vos cynorrhodons en deux. Puis, mettez-les dans une jatte et recouvrez-les à hauteur de vin blanc.
Laissez ensuite infuser une semaine en mélangeant tous les jours et en gardant couvert avec un torchon. Pendant ce temps, éviter le stockage en plein soleil.
Ensuite faites cuire votre préparation pendant 1 heure et passez au moulin à légumes ou au chinois pour enlever les gros morceaux.
Ajoutez à la purée son poids de sucre et le jus de citron pour chaque kilo de mélange. Le jus de citron sert à la conservation. Il ne donne pas vraiment de goût.
Faites cuire pendant 30 minutes environ. Pensez à remuer pour éviter la caramélisation du sucre.
Mettez en pot encore chaud. Bien sûr, si vous comptez stocker plusieurs semaines votre confiture d’églantine, assurez-vous d’avoir bien désinfecté à l’eau bouillante votre matériel.
COMMENT SE PASSE LA RÉCOLTE ?
La récolte des Cynorrhodons est plutôt simple, mais voici quelques précisions, notamment sur la période et les risques de récolte de plantes sauvages.
Super, vous avez eu quelques petites idées de recettes. Vous connaissez aussi les propriétés médicinales et toutes les utilisations alimentaires qu’il est possible de faire avec les Cynorrhodons.
En plus, vous savez à quoi ils ressemblent dans la Nature. Alors on peut passer à l’étape de la récolte ! Et en soit, cette étape n’est pas compliquée, mais je partage avec vous quelques petites règles pour vous éviter les désagréments.
D’ABORD, QUAND RÉCOLTER ?
Vous pouvez récolter les Cynorrhodons dès l’arrivée de l’automne. Même parfois en fin d’été selon les espèces, les régions et les climats. Par contre, la période optimale se déroule après les premières gelées. Aux alentours d’octobre novembre.
Mais vous pouvez aussi récolter avant et après. Il faut juste qu’ils soient mûrs. Les premières gelées aident à ramollir la leur chaire et donc indirectement, elles vous aident à les cuisiner plus facilement.
ATTENTIONS A CERTAINS ROSIERS
Puisqu’il existe plus de 200 espèces de Rosiers à travers le monde, je ne peux pas vous garantir que TOUS soient comestibles.
Mais tous les Cynorhodons sembleraient comestibles. Par contre, je ne peux pas vous assurer une totale véracité de ces propos compte tenu du nombre d’espèces.
Pensez aussi que certaines espèces de Rosiers rares sont protégées dans certaines régions, pays ou département. Par exemple, le Rosier de France (Rosa gallica) est protégée sur l’ensemble de la France Métropolitaine depuis 1982.
+ d’infos sur l’arrêté du 20 janvier 1982.
TOXICITÉ DES GRAINES (et du reste de la plante)
Vous savez que les Rosiers appartiennent à la famille des Rosacées. Au même titre que le Pommier, le Poirier, le Cognassier, les Cerisiers, l’Abricotier ou encore l’Amandier. Et comme toutes les plantes de la famille des Rosacées, les graines et noyaux sont toxiques.
Et en effet, elles contiennent des hétérosides cyanogénétiques. Hétérosides cyanogénétiques qui se transforment ensuite en acide cyanhydrique lors du processus de digestion.
Absorber en petites quantités, il n’y a pas de risque, un pépin de pomme ne vous tuera pas. Mais dans des doses plus grandes, oui, nous sommes sur un produit hautement toxique par la suite.
PS : on trouve aussi des hétérosides cyanogénétiques dans les feuilles et fleurs des Rosiers.
PRÉCAUTIONS LORS DE LA RÉCOLTE
Comme toute plante sauvage, des risques de confusion existent potentiellement. Par chance, les Rosiers sont assez difficiles à confondre avec d’autres plantes.
Peut-être avec les Ronces et Framboisiers pour les plus débutants. Mais il n’y a pas de risque puisque leurs fruits sont très différents biens qu’eux aussi comestibles.
Par contre, attention à l’endroit de récolte. On évite autant que possible les zones urbanisées riches en pollution comme les bords de routes, les champs (pesticides) et aires industrielles (métaux lourds, produits chimiques).
De même la hauteur de la récolte est importante. Pour éviter les maladies transmises par les urines des animaux, récoltez toujours à plus d’un mètre de hauteur.
Enfin, pensez aussi à bien nettoyer vos récoltes. Il y a souvent des insectes près des plantes 😉
BONUS : Pour aller plus loin avec les Rosiers :
Sur ce, c’est tout pour moi concernant les cynorrhodons. J’espère que vous en avez appris beaucoup. Mais je vous garantis qu’il reste encore beaucoup à dire sur ces précieux fruits rouges !
Je vous dis donc à très bientôt sur Monde Végétal.