Ajonc de Le Gall - Ulex gallii
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Découvrez l’Ajonc de Le Gall (Ulex gallii), une des différentes espèces d’Ajoncs qu’on peut croiser en Europe.
Nous verrons ici comment le reconnaître grâce à une description botanique détaillée mais aussi avec une série de photos.
Ensuite, nous verrons quel est son habitat en zoomant sur ses besoins écologiques ainsi que son aire de répartition naturelle et sa phytosociologie.
Nous poursuivrons après avec les différentes utilisations de l’Ajonc de Le Gall. Et enfin, nous verrons les éventuelles confusions avec d’autres espèces qui peuvent lui ressembler.
AU PROGRAMME :
description botanique de l'Ajonc de La gall
En plus des photos, vous avez aussi une bnne description de cette plante
description botanique de l'Ajonc de La gall
En plus des photos, vous avez aussi une bnne description de cette plante
Comme vous le voyez sur ces photos, l’Ajonc de Le Gall fait partie des arbrisseaux à fleurs jaunes typiques de la famille des Fabacées. (Section Faboideae).
Adulte, la plante mesure entre 50 centimètres et à peu près 1,5 mètre de haut. Ses tiges persistantes sont présentes toute l’année et ne tombent donc pas en hiver.
Ses rameaux ne portent pas beaucoup de poils, ils sont peu velus. Mais l’aspect général de l’Ajonc de Le Gall forme un arbrisseau au port diffus, densément ramifié, parfois tapissant, toujours très épineux.
Ses épines sont très dures et plus nombreuses que la plupart des autres Ajoncs.
Pour sa taille, et proportionnellement à l’Ajonc d’Europe, ses fleurs sont grandes. Elles mesurent en effet 12-13 mm de long. On ne les aperçoit que de juillet à novembre.
Durant cette longue époque de floraison, on remarque bien son calice velu à poils appliqués et la corolle d’un beau jaune orangé vif. Les ailes (pétales latéraux) sont un peu plus longues, rarement un peu plus courtes que la carène.
Une fois fécondée, la fleur produit une gousse. Cette gousse oblongue mesure 5 mm, est velue et contient en général 6 graines.
HABITAT DE L'Ajonc de Le Gall
Voyons ici son aire de répartition, mais aussi ses besoins écologiques et sa phytosociologie
Voyons ensemble quel est l’habitat naturel de l’Ajonc de Le Gall. Et déjà, voici une carte montrant sa répartition à travers le monde.
Aire de Répartition (Source Photo)
Comme on le voit bien sur cette carte, l’aire de répartition de l’Ajonc de Le Gall ne couvre qu’une toute petite zone. En fait, c’est une espèce endémique du Golfe de Gascogne, de la Mer Celtique ou encore des rives de la Manche. On ne le trouve nulle part ailleurs.
- BESOINS ÉCOLOGIQUES :
C’est une espèce typique des landes mésophiles. Il supporte aussi bien les vents violents grâce à son port ramassé. La nature du sol lui importe peu tant que ce dernier reste acide et en pleine lumière. C’est en effet une espèce héliophile.
L’Ajonc de Le Gall supporte bien les embruns salés du bord de mer, mais on ne le considère pas comme une plante halophyte comme la Salicorne d’Europe.
Très rustique, il supporte facilement jusqu’à -20°C.
- PHYTOSOCIOLOGIE :
On trouve l’Ajonc de Le Gall en compagnie avec d’autres plantes typiques des Landes humides, des pelouses némorales ou encore des tourbières dégradées. Ainsi, il sera souvent en compagnie avec des plantes partageant les mêmes caractéristiques comme la Bruyère Callune, le Saule Rampant, le Rosier Pimprenelle ou encore différentes espèces de Graminées.
Utilisations de l'Ajonc de Le Gall
Est-ce que c'est une plante comestible ? Toxique ? Médicinale ? Et tout le reste
Comme pour ses cousins, les autres espèces d’Ajoncs, l’Ajonc de Le Gall aura plus ou moins les mêmes utilisations.
Bien qu’on puisse consommer quelques fleurs, il n’est pas vraiment considéré comme une plante comestible. Déjà, il est beaucoup trop épineux pour être intéressant. Et donc la seule partie facilement accessible reste les fleurs.
Mais même si on souhaite manger les fleurs de l’Ajonc de Le Gall, on ne peut le faire qu’en petites quantités. En effet, comme ses cousins, il contient différentes substances toxiques.
Les alcaloïdes comme l’Ulexine sont présents dans les fleurs ou encore la Lupinine et l’Anagyrine qu’on trouve dans les feuilles et tiges. On peut donc la considérer comme une plante toxique à haute dose.
Par contre, c’est une bonne plante mellifère. Il attire donc de nombreuses espèces d’insectes pollinisateurs comme les abeilles et bourdons.
Enfin, ses utilisations ornementales le rendent intéressant comme couvre sol. D’autant plus que l’Ajonc de Le Gall est une plante robuste. Il n’a dont pas besoin de beaucoup d’entretien.
confusions éventuelles
Comme avec toutes les plantes sauvages, l'Ajonc de Le Gall peut aussi ressembler à d'autres plantes.
Déjà, comme l’Ajonc de Le Gall appartient à la grande famille botanique des Fabacées, il aura forcément de nombreuses confusions possibles. Et ces confusions sont plus ou moins avec toutes les espèces de petits arbrisseaux à fleurs jaunes. Ce qui est assez commun dans cette famille.
Il y a bien sûr toutes les espèces d’Ajoncs. Mais aussi certaines espèces de Genêts. Alors voici quelques exemples de confusions avec l’Ajonc de Le Gall. En n’oubliant qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.
- AJONC DE PROVENCE (Ulex parviflorus) : l‘Ajonc de Provence est un proche cousin de l’Ajonc de Le Gall. Mais on le croisera plutôt autour du bassin méditerranéen. C’est en effet une plante de garrigue. On le distingue par ses épines moins concentrées, sa plus grande taille et sa floraison hivernale et printanière.
- AJONC NAIN (Ulex minor) : l’Ajonc Nain est certainement la plante qui lui ressemble le plus. Et il pousse parfois aussi dans les mêmes milieux. Mais on le différencie par sa taille plus petite qui ne dépasse pas 80 cm.
- AJONC D’EUROPE (Ulex europaeus) : l’Ajonc d’Europe est la plus commune des espèces d’Ajonc dans le monde. Mais on le reconnaît facilement par ses longues épines atteignant jusqu’à 5 cm de long.
Bien sûr, il y a les autres espèces d’Ajoncs. Mais voyons les autres.
- GENÊT ÉPINEUX (Genista scorpius) : le Genêt épineux est moins commun dans l’habitat de l’Ajonc de Le Gall. Mais il fait lui aussi partie des genêts épineux.
- GENÊT D’ANGLETERRE (Genista anglica) : c’est, lui aussi, une espèce épineuse. Mais il est beaucoup plus petit car il ne dépassera jamais 60 cm de hauteur.
- GENÊT D’ALLEMAGNE (Genista germanica) : on le trouve plutôt à l’Est de la France. Mais lu iaussi porte des épines.