Comment reconnaître la sarriette ?
Populaire en cuisine et en infusion depuis l’époque des Grecs et des Romains, on peut aussi la confondre avec d’autres plantes. Alors comment reconnaître la sarriette ? Découvrons cela ensemble à travers cet article.
En détails, nous allons voir que dans son genre, elles sont plusieurs. Par contre, il y a aussi d’autres arbrisseaux aromatiques qui peuvent lui ressembler. Allons donc voir comment distinguer et reconnaître la sarriette parmi eux.
AU PROGRAMME
Pas d’identification sans un peu de théorie botanique, elle est indispensable.
Nous prendrons l’exemple de la sarriette annuelle, commune ou encore Poivre d’Âne (Satureja hortensis) car elle est plus répartie sur le territoire français. Tandis que la Sarriette Vivace ou Sarriette des Montagnes (Satureja montana) est beaucoup plus localisée en région méditerranéenne.
La Sarriette Annuelle (Satureja hortensis) est une membre de la famille des Lamiacées (Labiées) qui compte 32 genres et 150 espèces.
La famille des Lamiacées fait partie des plus facile à reconnaître, avec quelques aspects caractéristiques. On note par exemple la tige carré munie de poils, mais aussi les feuilles opposées-décussées et la fleur qui compte, sur sa lèvre supérieure, deux dents et sur sa lèvre inférieure, trois dents.
Bon nombre de plantes aromatiques appartiennent à cette famille (romarin, thym, origan, lavande, etc).
Le genre Satureja, quant à lui, compte une trentaine d’espèces dans le monde. En France, nous pourrons en rencontrer deux :
Avant de pouvoir la reconnaître, découvrons son habitat.
La Sarriette Annuelle (Satureja hortensis) comme nous l’avons expliqué plus haut, pousse bien en France. Mais elle pousse également en Europe, en Amérique du Nord et en Asie occidentale, entre 0 et 1500 mètres d’altitude.
C’est un sous arbrisseau typique des garrigues calcaires, des lieux sablonneux et secs. Elle est demandeuse de beaucoup de lumière et a besoin de chaleur. Nous la trouverons facilement dans la moitié sud de la France.
Niveau Phytosociologie, on trouve en sa compagnie les plantes suivantes : le Genévrier Cade (Juniperus oxycedrus), le célèbre Romarin (Rosmarinus officinalis), le Serpolet Commun (Thymus pulegioides), ou encore l’ansérine des murs (Chenopodiastrum murale) et bien d’autres.
Passons maintenant à la reconnaissance de la sarriette annuelle (Satureja hortensis) :
Comme nous l’avons vu jusque-là, en France, seulement une de son genre pourra être confondue avec la sarriette annuelle (Satureja hortensis) :
En revanche, dans la famille des lamiacées, quelques détails peuvent porter à confusion avec la sarriette annuelle (Satureja hortensis).
C’est ce que nous allons voir :
La sarriette annuelle (Satureja hortensis) est bien connue pour son utilisation en cuisine, en sauce ou sur les grillades, elle vient parfumer les plats de façon unique ! Elle est d’ailleurs une composante des herbes de Provence.
En l’occurrence, la plus utilisée en huile essentielle est la sarriette des montagnes (Satureja montana), c’est une alliée contre la fatigue et pour soigner les problèmes digestifs.
Elle est stimulante du système immunitaire et s’avère être un puissant aphrodisiaque. Elle pourra aussi agir comme antidouleur et anti-infectieux.
L’hydrolat, quant à lui, possède des propriétés anti-acnéiques et viendra aider à maintenir une bonne hygiène dentaire.
Mais comme toujours, privilégiez une cueillette raisonnée et soyez sûr de ce que vous mettez dans votre panier. N’oubliez pas que la cueillette sauvage comporte des risques et que certaines populations végétales sont parfois menacées sur un territoire donné. Même si l’espèce ne l’est pas.
Lisa MAUNIER
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